Laurel Hubbard est sur le point de marquer l'Histoire. A 43 ans, l'haltérophile a été sélectionnée pour faire partie de l'équipe néo-zélandaise des Jeux olympiques de Tokyo. Selon un communiqué publié lundi 21 juin par le Comité olympique néo-zélandais, elle concourra dans la catégorie des 87 kilogrammes féminins parmi quatre autres membres du groupe. Cette participation, qui constitue une première pour les Jeux olympiques, a failli ne jamais voir le jour.
L'haltérophilie, comme de nombreux autres sports, est actuellement au centre d'un débat houleux sur les athlètes transgenres concourant dans les sports féminins. Des dizaines d'Etats américains, dont la Floride, comme watson vous l'avait rapporté en avril dernier, envisagent en effet une législation qui empêcherait ces sportives de participer aux catégories féminines. En 2018, alors que Laurel Hubbard se remettait d'une blessure qui a failli mettre fin à sa carrière, la fédération australienne d'haltérophilie a voulu l'empêcher de participer aux Jeux du Commonwealth sur la Gold Coast.
Cette décision a été rejetée par les organisateurs qui estiment devoir défendre des principes d'inclusion: «Nous nous engageons à soutenir tous les athlètes néo-zélandais éligibles et à assurer leur bien-être mental et physique», a déclaré Kereyn Smith, PDG du Comité olympique néo-zélandais, dans le communiqué.
Si Laurel Hubbard a été confirmée éligible pour l'édition 2021 des Jeux olympiques, c'est surtout parce que la sportive a rempli les critères de la Fédération internationale d'haltérophilie, du Comité international olympique et du Comité olympique de Nouvelle-Zélande. Ces derniers comprennent notamment un niveau de testostérone inférieur à 10 nanomoles par litre dans les douze mois qui précèdent la compétition olympique, d'après les informations récoltées par Reuters.