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Prévenir plutôt que guérir la dépendance à la cocaïne, grâce à des rats

Prévenir plutôt que guérir la dépendance à la cocaïne, grâce à des rats

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Image: Shutterstock
En France, une équipe de chercheurs a identifié un signal dans une partie du cerveau des rats, prédisant leur vulnérabilité à devenir «accros» à la cocaïne.
06.04.2021, 14:2606.04.2021, 16:48
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Une découverte pourrait aider à développer des traitements de la dépendance chez l'humain: des chercheurs français ont identifié un signal, dans une partie du cerveau des rats, prédisant leur vulnérabilité à une addiction à la cocaïne.

«Il y a des gens qui peuvent consommer de la cocaïne tous les samedis soirs et qui ne seront jamais accro, et d'autres qui ne résistent pas et basculent dans l'addiction»
Christelle Baunez, chercheuse à l'Institut de Neurosciences de l'hôpital de la Timone (Université d'Aix-Marseille)

Les résultats de l'étude

L'objectif de cette étude sur les rats était d'identifier un «marqueur prédictif», pour «aider les gens les plus vulnérables». Comment? L'expérience a consisté à ne pas punir la prise de cocaïne, mais à punir sa recherche, à travers un choc électrique dans les pattes des rats.

Première observation: Environ 15% à 20% des animaux ont quand même essayé de jouer pour avoir la cocaïne, malgré le risque qu'ils prennent d'avoir un choc. Ce sont ces rats qui ont le plus intéressé les chercheurs, car ils se sont avérés vraiment «accro» à la drogue.

Deuxième observation: Dans ce groupe d'«accros», les chercheurs ont alors trouvé une «signature magique» permettant de les identifier, en repérant une activité électrique anormale des neurones. Cette zone se situe dans une région du cerveau impliquée entre autres dans les analyses coûts-bénéfices.

Résultats: L'étude a confirmé qu'à une fréquence bien précise et plutôt basse, la stimulation de ladite zone réduit la quête de substance du rat toxicomane.

Les prochaines étapes

  • Déterminer si ce mécanisme peut être généralisé à d'autres substances.
  • Rendre non-invasives ces techniques de détection du signal dans le cerveau.

Ceci permettrait de mettre en garde un patient toxicomane sur sa vulnérabilité à l'accoutumance. Quant à une intervention sur la partie profonde du cerveau pour y corriger une activité anormale, sans avoir à y pénétrer, elle relève encore du domaine de la recherche. (ats)

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