L'alliance environnementale «Break free from Plastic», dont font partie Greenpeace, GAIA et Zero Waste, a collecté des déchets sur six continents. Plus de 330 000 morceaux de plastique jetable, principalement des emballages à usage unique, ont été trouvés dans 45 pays. Ces déchets, trouvés par des milliers de bénévoles dans les villes, le long des plages et dans les parcs, ont par la suite été triés par marque.
Selon Greenpeace, les entreprises à l'origine de la pollution plastique contribuent à la crise climatique. En effet, le plastique est fabriqué à partir de combustibles fossiles, et la présence de plastique jetable sur toute la planète entraîne une quantité importante d'émissions de gaz à effet de serre. De la production à l'élimination, environ cinq tonnes de CO2 sont émises par tonne de plastique.
Coca-Cola rafle la palme d'or pour la quatrième année consécutive. Un titre qui fait tache pour une entreprise qui se construit une image plus que jamais responsable sur son site internet: 👇
Alors que Pepsico avait déclaré l'an dernier s'être fixé pour objectif de réduire de 35% le «contenu en plastique vierge» dans son activité de boissons d'ici 2025, l'entreprise américaine se trouve aujourd'hui en seconde place des marques les plus pollueuses du monde.
Pour la première fois depuis le début de ces études en 2018, Unilever figure parmi les trois premiers pollueurs - alors qu'il est un partenaire majeur de la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26), qui va se tenir début novembre dans la ville écossaise.
Pour Greenpeace, le rôle d'Unilever à la COP26 est particulièrement «cynique».
Cette année, Nestlé arrive à la quatrième place. Accusé l'an dernier de n'avoir fait aucun progrès en 2020, la plus grosse entreprise mondiale s'est, cette année, fait devancer par Unilever.
A noter qu'en 2018, Nestlé s'est engagé à rendre 100% de ses emballages recyclables ou réutilisables d'ici 2025. En 2019, elle a lancé un nouvel institut de l'emballage avec pour objectif spécifique de s'attaquer au problème mondial des déchets plastiques, comme le rapporte swissinfo.
L'entreprise derrière les serviettes hygiéniques Always ou les rasoirs Gillette n'échappe pas au classement. En 2021, Procter & Gamble se classe en cinquième position des entreprises les plus polluantes du monde.
Contrairement à de nombreuses entreprises, la multinationale américaine ne participe pas à l'engagement mondial et n'a aucun objectif 2025 (l'entreprise a plutôt des objectifs pour 2030, indique ce rapport.
A un tel point que l'entreprise, qui détient notamment les plaquettes de chocolat Milka et Oreo, se hisse aujourd'hui à la sixième position des entreprises les moins respectueuses de l'environnement.
Alors qu'en février 2020, Mondelez affirmait avoir adopté une approche scientifique pour réduire de 15% ses émissions de CO2 d'ici 2020 et réduire de 10% sa consommation d'eau, le coût des dommages écologiques de l'entreprise derrière Milka et Oreo a largement augmenté depuis.
Danone apparaît à la septième place des pires entreprises du monde en termes de pollution mondiale. Si la multinationale française est tombée à un rythme soutenu entre 2009 et 2015, ce coût a, comme Mondelez, fortement augmenté depuis.
Si l'on en croit ce rapport, la grande majorité des dommages provoqués par Danone et Mendelez proviennent des chaînes d'approvisionnement des entreprises, et non d'opérations directes.
L’impact écologique de l’industrie du tabac est particulièrement élevé, et Philip Morris n'y échappe pas. Alors que le géant du tabac souhaitait réduire, à partir de 2021, de 50% les déchets plastiques de ses produits à partir de 2021 et d'ici 2025, celui-ci se hisse à la huitième position des pires pollueurs.
Le lancement de sa campagne «Our World Is Not An Ashtray» («Notre monde n’est pas un cendrier»), dont l’objectif était de sensibiliser et contribuer au changement en matière environnementale, n'a manifestement pas montré de résultats significatifs.
Pour Greenpeace et les autres associations qui ont maintes fois alerté sur le problème, cette opération n'était destinée qu'à «redorer l’image écornée de la compagnie».
Avec plus de 900 emballages en plastique retrouvés à travers le globe, l'entreprise agroalimentaire rejoint le top 10 des pires pollueurs du monde.
Sur son site internet, Mars affirme viser à réduire ses émissions totales de gaz à effet de serre de l'ensemble de sa chaîne «de 27% d'ici 2025 et de 67% d'ici 2050», par rapport à ses chiffres de 2015.
En bas du classement, on retrouve Colgate Palmolive, principalement dans les savons et dentifrices.
Selon «Break free from Plastic», les entreprises de biens de consommation telles que Nestlé, Coca-Cola, PepsiCo, Mondelez, Danone, Unilever, Colgate Palmolive, Procter & Gamble et Mars achètent toutes des emballages auprès de fabricants approvisionnés en résines plastiques par des entreprises pétrochimiques comme Exxon, Total, Aramco ou Shell. (ats/mndl)