Pablo Hasél est une figure du rap catalan. Condamné à neuf mois de prison pour avoir insulté la police et la monarchie dans des tweets, son arrestation a déclenché des émeutes à travers le pays. Les événements, en cinq jours:
Hasél refuse de se rendre à la police, car il estime sa condamnation injustifiée. Il passe la nuit barricadé dans une université de Lérida, sa ville natale, à une heure de Barcelone.
Les forces de l'ordre débarquent à l'aube et placent le rappeur en détention. La sentence provoque une onde de choc en Espagne. De nombreuses stars montent au créneau et Amnesty International juge cette peine «injuste et disproportionnée».
Tuits por los que van a encarcelarme en unos minutos u horas. Literalmente por explicar la realidad. Mañana puedes ser tú. pic.twitter.com/chlGr77JO9
— Pablo Hasel (@PabloHasel) February 16, 2021
Les émeutes commencent. De nombreux jeunes manifestent dans les rues de Barcelone, ainsi que dans d'autres villes catalanes. La nuit est particulièrement violente: une trentaine de blessés, dont 19 policiers, et au moins 15 personnes sont arrêtées.
Dans la capitale catalane, des centaines de personnes se réunissent derrière des banderoles, en scandant: «assez de censure» ou encore «liberté pour Pablo».
Les émeutes deviennent de plus en plus violentes. Les manifestants lancent des projectiles contre la police et incendient des barricades. Les forces de l'ordre répliquent en tirant de balles en caoutchouc et une jeune fille perd même son oeil.
Les dirigeants des différents partis s'enflamment, certains comparant les émeutes aux événements du 6 janvier à Washington.
Vendredi, le premier ministre Pedro Sánchez rompt enfin son silence, face aux émeutes. En ouverture d'un discours, il déclare: «la démocratie ne justifie jamais, au grand jamais, la violence». (ats/afp/jch)