Tulum, Playa del Carmen ou encore Cancun. En pleine pandémie mondiale, les stations balnéaires mexicaines font rêver. Et pour cause, le pays a l'une des politiques de voyage les plus détendues du monde. Ni test, ni mise en quarantaine ne sont exigés pour les arrivées internationales. Et les restos, bars et boîtes de nuit sont ouverts.
Nina, originaire du canton de Vaud, est actuellement sur place. Elle a posé ses valises au Mexique il y a six semaines avec l'envie de changer d'air. Et ça n'a pas manqué.
Au téléphone, elle nous raconte: «Au Mexique, c'est la folie. Tout le monde fait la fête. Il y a énormément de jeunes touristes. On peut socialiser comme avant. C'est comme si le Covid n'existe pas.»
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Si le port du masque est obligatoire dans les commerces ou à l'entrée des restaurants, seuls les locaux sont verbalisés s'ils ne le portent pas.
Rares mesures systématiques anti-covid imposées: la prise de température à l'entrée des supermarchés et la désinfection de mains, nous explique la jeune femme.
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Passée par Cancun, Tulum puis Mérida, Nina se trouve désormais à Playa del Carmen, sur le littoral de la mer des Caraïbes
Dans les rues bondées, la majorité des touristes ne sont pas masqués. Et dans les bars et restos? «Ils te demandent de le mettre à l'entrée mais une fois à l'intérieur tout le monde l'enlève». Et d'ajouter: «J'imagine que tout le monde a contracté le Covid ici, moi compris. Cela fait deux semaines que je suis malade et j'ai tous les symptômes.»
A Tulum, en raison de la crise sanitaire, les boîtes de nuit ferment à une heure du matin. Les fêtes clandestines prennent alors le relais. Dans un reportage diffusé dans l'émission Sept à huit, on voit la police fermer les yeux sur ces soirées en échange d'une enveloppe de plus de 4000 francs donnée par les organisateurs.
En novembre 2020, le festival de musique Art With Me avait provoqué une centaine de contagions parmi des voyageurs testés à New York à leur retour de Tulum.
Pour Dario Flota, représentant du Conseil de promotion du tourisme de Quintana Roo, mettre fin à ces grandes fêtes est «une véritable bataille», parfois perdue en raison du grand nombre de contaminations qu’elles engendrent.