Après les variants, place maintenant aux «super-variants» du coronavirus. Issues d'une combinaison de mutations existantes, ces nouvelles souches pourront faire leur apparition. C'est ce qu'affirme Sai Reddy, immunologiste et professeur assistant à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETH) dans une interview au SonntagsBlick.
La conséquence? «Nous devons nous préparer à plusieurs vaccinations pour les prochaines années, qui seront continuellement adaptées aux nouveaux variants.» Où qu'il émerge, le variant atteindra de toute façon la Suisse.
Les variants du coronavirus Beta d'Afrique du Sud et Gamma du Brésil ont développé des mutations qui leur permettent d'échapper partiellement aux anticorps, poursuit l'immunologiste. Le Delta, quant à lui, est beaucoup plus contagieux, mais n'a pas encore développé de telles mutations.
Si l'un des deux premiers variants devient plus contagieux ou si le dernier développe ce type de mutations, on pourra alors parler de nouvelle phase de la pandémie, assure Sai Reddy.
Pour la Suisse, Reddy prédit une hausse des cas en automne. Et d'ajouter que «si le taux de vaccination n'augmente pas rapidement, seules des mesures restrictives sévères peuvent empêcher le pire».
Selon le chercheur, les dernières découvertes montrent que la charge virale du variant Delta est si importante que toute personne non vaccinée qui le contracte peut devenir un «super-propagateur». (ats/asi)