En Afrique du Sud, la situation dégénère depuis l'incarcération de l'ancien président Jacob Zuma. Les violences ont déjà fait 72 morts. La plupart sont survenues dans des bousculades lors de pillages qui se sont étendus.
«Le nombre total de personnes arrêtées s'élève à 1234, tandis que les décès se montent à 72», a annoncé dans la soirée la police dans un communiqué. Un précédent bilan faisait état de 45 morts.
La plupart des décès sont survenus lors de «bousculades pendant des pillages de magasins et de centres commerciaux», tandis que d'autres morts et blessures sont liés «à des explosions de distributeurs automatiques de billets et à des tirs», a précisé la police.
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En dépit de l'appel au calme des autorités et du déploiement de quelque 2500 soldats, des milliers de Sud-Africains ont continué à affluer mardi pour dépouiller hangars et magasins, notamment à Durban, grande ville portuaire sur l'océan Indien.
Les forces de l'ordre, dépassées, ont tiré des balles caoutchoutées pour disperser les foules, suscitant des courses paniquées sur les parkings des zones commerciales ou dans les rues des villes touchées, aux trottoirs jonchés de bris de verre et de déchets.
Le président Cyril Ramaphosa, «le coeur lourd», a souligné le caractère inédit de ces violences depuis l'avènement de la démocratie post-apartheid. (ats)