Combien de contrôles? Quelle proportion de véhicules contrôlés a recours au tuning illégal? Faut-il agir contre ce que certains considèrent comme un fléau et modifier la loi? Des questions parmi d’autres dont personne n’a (encore) les réponses. Et c’est bien pour en trouver que la conseillère nationale écologiste zurichoise Marionna Schlatter a déposé mi-juin un postulat au Parlement en compagnie de onze autres élus. La semaine dernière, le Conseil fédéral s’est montré tout à fait favorable à cette idée.
L’objectif de Marionna Schlatter: lutter contre le chiptuning illégal – soit le fait de modifier électroniquement le moteur d’un véhicule pour en augmenter la puissance ou le bruit – qui «produit un bruit excessif et compromet la sécurité routière».
L’élue des Vert.e.s réclame ainsi un rapport, à réaliser en collaboration avec les cantons, qui chiffrera l’ampleur du phénomène et proposera des pistes pour lutter contre l’augmentation du tuning illégal. Si le Parlement suit le Conseil fédéral, c’est une part d’ombre du bruit routier qui sera mis pour la première fois en lumière. Et par les chiffres. Car pour l’heure, l’Office fédéral des routes (Ofrou) ne dispose pas de statistiques claires sur le sujet.
La réponse à ce postulat arrive dans un contexte de lutte tous azimuts contre le bruit routier, entre augmentation massive des zones 30 km/h dans plusieurs villes du pays ou encore le développement de radar permettant de flasher les véhicules dépassant une certaine limite de bruit.
Selon la Confédération, le bruit excessif est à l’origine de nombreux maux, tels que la nervosité, l’hypertension ou le diabète. De plus, on estime qu’il est à l’origine de 450 morts prématurées par année en Suisse.