Il y a urgence. La menace environnementale des masques jetables plane sur notre planète.
Et pour causes, des récentes études évaluent à 129 milliards le nombre de masques faciaux utilisés chaque mois dans le monde, soit trois millions par minute. Une statistique que les experts de l'Université du Danemark qualifient d'«inquiétante».
Sur le plan environnemental, ce chiffre place l'objet à la même échelle que les bouteilles en plastique. A la seule différente que celles-ci sont recyclées à 25%. Or, il n'existe aucune directive officielle sur le recyclage des masques.
Sans compter que les fibres plastiques contenues dans ces derniers ne peuvent pas être facilement biodégradées. Elles se fragmentent en particules de plastique plus petites qui se répandent dans les écosystèmes.
Ainsi, selon une récente étude, le polypropylène, textile présent dans les masques et qui empêche la formation de gouttelettes, a conduit à une importante accumulation de déchets dans l'environnement.
Les chercheurs dénoncent une autre problématique non négligeable. Les masques chirurgicaux ne sont pas correctement collectés et gérés.
Ce qui conduit cet objet du quotidien à se retrouver dans des environnements d'eau douce, tels que les rivières et les océans.
A la fin de l'année 2020, un rapport publié par OceansAsia a révélé que plus de 1,5 million de masques faciaux étaient entrés dans les océans du monde l'année dernière.
Pour les scientifiques, cela ajoute entre 4680 et 6240 tonnes de plastique marin aux chiffres de pollution. Selon les résultats, les masques faciaux peuvent prendre jusqu'à 450 ans pour se décomposer.
Pour enrayer ce phénomène, des solutions coordonnées sont à mettre en place. Voici ce que proposent les chercheurs: