Voilà, on y est. Six mois après les révélations du Temps à propos des dysfonctionnements au sein de la RTS qui avaient épinglés trois collaborateurs (dont Darius Rochebin), les enquêtes lancées pour tenter de définir l'ampleur de la catastrophe ont dévoilé leurs résultats ce matin. On résume?
A quelques gouttes de pluie bière de l'ouverture des terrasses, c'est pas bon signe. Après les épidémiologistes Christian Althaus en janvier et Marcel Salathé en février, voilà que le chercheur en neurologie Dominique de Quervain empoigne Twitter vendredi pour annoncer son départ de la Task force de l'OFSP.
Nous sommes encerclés par les variants, les pays qui nous entourent se referment les uns après les autres, le Conseil fédéral s'époumone à nous rassurer en nous jurant (sans cracher, c'est pas le moment) que les risques liés aux assouplissements sont calculés et «ceux qui savent» tapent du poing sur Twitter, hurlent à l'inconscience sanitaire et vont même jusqu'à démissionner.
«Il est inimaginable et scandaleux que des pompiers, qui se sont engagés à porter secours et assistance, et qui sont payés par la collectivité, s’impliquent de la sorte lors d’une évacuation de militants écologistes.» Cette phrase tombe d'un communiqué, juste après que des bombes à eau (mais remplies de peinture) sont tombées sur des camions de pompiers à Lausanne.
Le collectif «Soutien ZAD de la Colline» a organisé une action depuis le pont Chauderon pour dénoncer le rôle des soldats du feu dans l’évacuation de la colline du Mormont et évoque un «harcèlement de quatre jours» sur les deux activistes qui avaient élu domicile au sommet d'un arbre.
Après l'arbre, le pont. Si le collectif semble toujours vouloir se hisser pour manifester, il n'est pas certain que ce soit toujours pour prendre un peu de hauteur. (Et la Ville de Lausanne a porté plainte.)
Sans transition, la grande question sport du jour:
C'est effectivement compliqué. Les mauvaises langues diraient: surtout dans le foot amateur. Mais la grogne monte au sein des clubs romands. Ils dénoncent l'incohérence des mesures sanitaires (tiens, eux aussi?) à l'encontre du ballon rond qui n'a pas la faveur des écrans TV. Une pétition a été shootée en direction du Conseil fédéral par des clubs valaisans et la révolte déborde sur l'aile droite chez les Vaudois.
Que se passe-t-il quand l'univers impitoyable du trafic de drogue(s) rencontre l'univers impitoyable de la start-up nation? Non, ce n'est pas un statut publié sur LinkedIn par un entrepreneur au chômage mais le pitch plutôt audacieux de la nouvelle série Netflix «Snabba Cash». Une production suédoise qui trempe sa bande-passante dans l'univers des gangs en suivant le quotidien secoué d'une mère célibataire et combative qui mène une double (voire triple) vie à Stockholm.
Sans révolutionner nos nuits d'insomnie non plus, avouons que c'est plutôt crédible, franc de la caméra, bien interprété et (attention le mot interdit) divertissant.
Et moi je suis déjà en retard à un repas clandestin en plein air.