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À Cuba, le gouvernement défend la révolution face aux manifestations

À Cuba, le gouvernement veut défendre la révolution face aux manifs historiques

Le gouvernement cubain s'est dit prêt, dimanche, à défendre la révolution «coûte que coûte», face à des manifestations historiques contre la «dictature».
12.07.2021, 09:1612.07.2021, 11:03
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«La révolution cubaine, nous la défendrons coûte que coûte!» Voici ce qu'a clamé, sur Twitter, le vice-ministre des Affaires étrangères, Gerardo Peñalver, dimanche. Ceci, en partageant une vidéo de partisans communistes défilant aux cris de «Je suis Fidel!», tout en brandissant des drapeaux cubains.👇

Pris par surprise par des manifestations spontanées qui ont éclaté dans diverses villes du pays, dont la capitale La Havane, le président Miguel Diaz-Canel a donné aux révolutionnaires «l'ordre de combattre», les appelant à «sortir dans les rues où vont se produire ces provocations, dès maintenant et dans les prochains jours».

Une révolution présente jusqu'aux réseaux sociaux

Le gouvernement américain a réagi dès dimanche en mettant en garde les autorités cubaines contre tout usage de la violence à l'encontre de «manifestants pacifiques».

«Les Etats-unis soutiennent la liberté d'expression et d'assemblée à Cuba, et condamneraient fermement tout acte de violence ou qui viserait à prendre pour cible les manifestants pacifiques qui exercent leurs droits universels», a affirmé le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, sur Twitter.👇

Au total, selon le site de datajournalisme Inventario, une quarantaine de manifestations, éparpillées sur tout le territoire, ont été recensées dimanche. La plupart ont été diffusées en direct sur les réseaux sociaux, dans ce pays où l'arrivée de l'internet mobile fin 2018 a porté les revendications de la société civile.

À partir de la mi-journée, l'accès à la 3G a d'ailleurs été coupé dans une grande partie du pays. Il n'a été rétabli qu'en milieu de soirée.

La faute aux Etats-Unis?

«Cuba n'est pas à vous!», criait notamment une foule rassemblée face à des bureaux du Parti communiste (PCC), seule formation politique autorisée à Cuba.

Des échauffourées ont éclaté, notamment à La Havane où les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes, tirés en l'air avec leurs armes, et utilisé des tuyaux en plastique pour frapper des manifestants, ont constaté des journalistes de l'Agence France-Presse (AFP).

Plusieurs voitures de la police ont été renversées et endommagées par des Cubains en colère et de nombreuses détentions ont eu lieu. Un important dispositif policier et militaire a été déployé dans la capitale et plusieurs villes de province.

«Il y a un groupe de personnes, contre-révolutionnaires, mercenaires, payées par le gouvernement américain, de façon indirecte à travers des agences du gouvernement américain, pour organiser ce genre de manifestations»
Miguel Diaz-Canel, président cubain

S'il a reconnu «l'insatisfaction» que peuvent ressentir certains Cubains face aux pénuries d'aliments et de médicaments, combinées aux coupures électriques quotidiennes, Miguel Diaz-Canel a également accusé l'ennemi de toujours, Washington, d'être à la manœuvre.

(ats/mndl)

Manifestation historique à Cuba, en images
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Manifestation historique à Cuba, en images
Manifestation historique à Cuba, en soutien au parti communiste.
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