Alourdis d'une série de scandales avant même d’avoir commencés, les Jeux Olympiques débutent dans une ambiance pas très sereine: à l'extérieur, un groupe manifeste contre l’organisation des JO, à l'intérieur, c’est le calme absolu. Pour une raison simple: c'est la première fois que les jeux se déroulent à huis clos.
Here's the protest just outside Olympic Stadium in Tokyo, which is easily audible inside during quiet moments pic.twitter.com/AUQQrTDjcF
— Jonathan Ellis (@jonathanellis) July 23, 2021
En 2016, Rio avait rassemblé plus de 11 000 personnes. Mais ça, c'était avant la pandémie. Aujourd’hui à Tokyo, seulement 1 000 personnes étaient présentes dans cet énorme stade, privé de ses (quand même) 68 000 spectateurs et spectatrices. Bon, alors, cette cérémonie d'ouverture?
Cette cérémonie ressemble finalement assez aux cérémonies précédentes: on commence par des feux d’artifices, un savoir-faire complètement japonais selon Georges Baumgartner, journaliste spécialiste du Japon et commentateur cette année pour la RTS.
Il nous apprend qu’au Japon, les feux servent à «chasser les mauvais esprits». Des mauvais esprits? «Le Covid-19 cette année». Le ton est donné.
Un groupe de danseurs contemporains entre en scène. Ils utilisent des élastiques pour exprimer le travail du corps et du cœur: ces élastiques représentent les nerfs, les muscles, ainsi que le réseau complexe de nos émotions. Ça rappelle un peu l’artiste japonaise Shiota Chiharu et son exposition «The Soul Trembles». C’est beau et poétique.
Ensuite, ça se complique un peu pour l'instant solennel: il ne faut pas oublier que c’est un stade vide. Les porteurs de drapeaux saluent donc... le vide. Un gros moment de doute ce hissé de drapeau: on comprend que c’est important, mais en même temps, c’est un peu lent. Pas au bon moment?
Heureusement que Georges Baumgartner est là pour nous rappeler que c’est un acte très symbolique, parce qu’il va être hissé par les Forces japonaises d'autodéfense. C'est la première fois que le gouvernement leur offre une telle visibilité.
Le drapeau est hissé en même temps que l'artiste Misia chante l’hymne japonais. Une performance douce, mais plutôt spectaculaire.
Juste quand on commence à se détendre et apprécier le spectacle, on se prend une claque, un retour à la réalité: une minute de silence pour tous les disparus du Covid, ainsi que pour les membres de la délégation israélienne tués lors des JO de Munich de 1972.
Mais on enchaîne très vite avec des claquettes. Et ça, on valide. Ce tableau met en valeur le travail du bois avec, encore une fois, l'ami George de la RTS, qui nous précise que les meilleurs menuisiers se trouvent au Japon. D’ailleurs, le bois utilisé lors de la cérémonie vient d’arbres plantés lors des JO de Tokyo en 1964.
Il n’y a qu’au pays qui a vu naître Nintendo que c’est possible ! Les athlètes font leur entrée sur des musiques de jeux vidéo japonais célèbres, et les internautes n’en reviennent pas:
Des musiques de #FinalFantasy #KingdomHearts et #DragonQuest pour la cérémonie d'ouverture des #JOTokyo 2020, je dis OUI !!! Tellement heureux de voir la culture japonaise et du #jeuvidéo à l'honneur pour cet #event mondial ♥ #manga #JO2020 #passion #sport #esport #Tokyo2020 pic.twitter.com/WuZnro1lNF
— Antoine Chollet (@Antoine_Chollet) July 23, 2021
D'ailleurs, pour les connaisseurs, les titres sont empruntés à la saga Final Fantasy (« le thème principal » et« la Fanfare de victoire » de Nobuo Uematsu), de «Chrono Trigger» (le thème de Frog et le thème de «Robo» de Yasunori Mitsuda), de «Kingdom Hearts» (Hero’s Fanfare et Olympus Coliseum de Yoko Shimomura) ou de «Monster Hunter» (Wind of Departure de Marika Suzuki et Proof of hero Kouda Masato), d'après Le Monde.
Un des moments les plus dingues: quand 1 824 drones ont formé une planète terre au-dessus du stade. Tout ça, sur la chanson «Imagine» des Beatles. On n'a rien vu de plus classe.
This is why it's one of the best Opening Ceremony in #Olympics 🌍 #OpeningCeremony #Tokyo2020 pic.twitter.com/L2ep6j519j
— ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ ︎ (@halfbloodpkb) July 23, 2021
La devise de ces Jeux : «plus vite, plus haut, plus fort, ensemble» ! Sur les réseaux, c'est tout de suite devenu un clin d'oeil aux Daft Punk:
Poke @DaftPunk_Music pic.twitter.com/nfNUpBXrrH
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) July 23, 2021
Ils ont surpris tout le monde: les pictogrammes humains de ces JO étaient complètement fou. Une mode lancée pendant les premiers Jeux au Japon, à Sapporo.
Sensational… ‘kinetic pictograms’! #TokyoOlympics2020 #pictograms pic.twitter.com/NMO2v4nztM
— Tristan Niesslein (@TNiesslein) July 23, 2021
Et cerise sur la gâteau, c’est la tenniswoman Naomi Osaka herself qui a allumé la flamme olympique.