Le président philippin Rodrigo Duterte a annoncé samedi son prochain retrait de la vie politique après avoir renoncé contre toute attente à la vice-présidence. Il laisse ainsi la voie libre à sa fille pour lui succéder éventuellement à la tête du pays.
Le président sortant demeure presque aussi populaire, selon les sondages, que lorsqu'il a remporté la présidentielle en 2016 en promettant notamment de mettre fin aux problèmes de la drogue. La Constitution lui interdit cependant de briguer un second mandat de six ans, au terme d'un scrutin qui devrait attirer plus de 60 millions d'électeurs.
Fin août, M. Duterte, qui gouverne l'archipel de manière autoritaire, avait annoncé sa candidature à la vice-présidence du pays pour les élections de mai 2022, entendant ainsi continuer sa «croisade» contre la drogue et les rebelles. Cette nouvelle avait aussitôt été dénoncée par l'opposition qui y a vu un «écran de fumée» et une parade contre d'éventuelles poursuites judiciaires.
Sara Duterte-Carpio, qui occupe la fonction de maire de la ville de Davao (Sud) - un poste occupé par son père avant qu'il devienne président -, avait affirmé ne pas vouloir se présenter si son père briguait la vice-présidence.
Parmi les principaux candidats à la présidence figurent un allié de M. Duterte, Ferdinand «Bongbong» Marcos, fils et homonyme de l'ancien dictateur du pays, ainsi que l'ex-acteur et maire de Manille Francisco Domagoso, connu sous son pseudonyme Isko Moreno. Le boxeur superstar Manny Pacquiao, qui vient de raccrocher les gants, a pour sa part enregistré vendredi sa candidature à la présidence. (sda/ats/afp)