Confronté à un ultimatum des talibans, le président américain Joe Biden a confirmé, mardi, la date butoir du 31 août pour terminer la «mission» de l'armée américaine en Afghanistan. Le nouveau régime afghan ne doit cependant pas «entraver» les évacuations à Kaboul.
Lors d'un sommet virtuel avec ses homologues du G7, le président des Etats-Unis a opposé une fin de non-recevoir aux alliés de Washington qui plaidaient avec insistance pour une prolongation de la présence militaire américaine, afin de laisser plus de temps aux exfiltrations d'Afghans jugés à risque dans leur propre pays depuis la prise du pouvoir par les talibans.
Le locataire de la Maison-Blanche a, cependant, mis en garde les talibans contre toute «entrave» à ces opérations difficiles. Joe Biden a précisé avoir «demandé au Pentagone et au département d'Etat des plans d'urgence pour ajuster le calendrier si cela devait être nécessaire».
Le 46e président des Etats-Unis d'Amérique avait lui-même fixé cette date du 31 août pour le retrait total des forces étrangères, après avoir, dans un premier temps, évoqué l'échéance fortement symbolique du 11 septembre, vingtième anniversaire des attentats de 2001 à New York et Washington.
Pour justifier son maintien après avoir été pris au dépourvu par la victoire-éclair des talibans sur l'armée gouvernementale à la faveur de ce retrait américain, Biden a invoqué les raisons suivantes:
Le dirigeant démocrate a fait valoir que Washington avait déjà contribué à l'évacuation de 70 700 personnes, dont 4000 ressortissants américains, depuis la mise en place du pont aérien le 14 août, veille de l'entrée des talibans dans Kaboul et de leur prise du pouvoir.
Des milliers d'Afghans sont massés, depuis des jours, à l'aéroport de la capitale, certains avec leur famille entière, dans l'espoir de pouvoir entrer et monter dans un des avions affrétés par les Occidentaux qui se succèdent sur le tarmac.
Avant l'annonce du président américain, les talibans avaient énergiquement répété leur opposition «ferme» à toute extension des évacuations au-delà du 31 août, présentée la veille comme une «ligne rouge». (ats/jch)