Dans la nuit de lundi à mardi, des centaines de manifestants, dont de nombreuses Birmanes venues célébrer la journée internationale des droits des femmes, ont été acculés pendant des heures dans le quartier de Sanchaung, à Rangoun. Les forces de sécurité ont fouillé les maisons à la recherche de manifestants et des détonations ont été régulièrement entendues.
«La police a inspecté toutes les habitations de la rue», a relaté un résident. «Ils nous ont dit de ne pas les regarder, sinon ils allaient tirer», a raconté un autre. Quiconque sera surpris en train de cacher des protestataires sera puni.
Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées. Pour soutenir les manifestants assiégés, des centaines d'habitants ont bravé le couvre-feu imposé par les autorités en descendant dans les rues. «Libérez les étudiants», ont-ils scandé, les forces de sécurité tirant, notamment des grenades assourdissantes, pour tenter de les disperser.
Les protestataires ont pu quitter le quartier aux premières heures du jour. Pendant le week-end, les militaires ont occupé les hôpitaux et les universités à Rangoun et Mandalay, indique CNN.
«La patience du gouvernement est épuisée», ont mis en garde les médias d'Etat après cinq semaines de manifestations pro-démocratie quotidiennes. (ats)