Ce test «sera historique», a déclaré lors d'une conférence de presse Tom Statler, scientifique de la Nasa participant à la mission.
Il ne s'agit que d'une répétition générale, le corps céleste visé ne représentant en rien une menace pour la Terre. Tout comme les plus de 27 500 autres astéroïdes proches de la Terre que la Nasa a répertoriés.
Mais les experts estiment qu'ils n'ont connaissance que de 40% des astéroïdes mesurant 140 mètres et plus, la majorité restant encore à découvrir. L'idée est donc de développer une technique pour s'en protéger en cas de menace future.
La mission, baptisée DART (fléchette, en anglais), décollera depuis la base californienne de Vandenberg à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX, à 22h21 locales mardi (07h21 GMT suisse mercredi).
Le vaisseau est plus petit qu'une voiture, flanqué de deux longs panneaux solaires. Il doit frapper à l'automne prochain, dans environ dix mois, un astéroïde de la taille d'un terrain de football (environ 160 mètres de diamètre), qui sera alors situé à onze millions de kilomètres de la Terre.
L'astéroïde s'appelle Dimorphos et est en fait une lune, en orbite autour d'un astéroïde plus grand, nommé lui Didymos (780 mètres de diamètre).
Pour faire le tour du gros astéroïde, Dimorphos met actuellement 11 heures et 55 minutes. Les scientifiques s'attendent à réduire son orbite d'environ 10 minutes.
«C'est un très petit changement mais cela pourrait être tout ce dont nous avons besoin pour dévier un astéroïde ayant une trajectoire de collision avec la Terre, si nous avions un jour à le faire, à condition que nous découvrions cet astéroïde assez tôt», a expliqué Tom Statler.
L'effet exact qu'aura l'impact n'est pas connu pour le moment car il dépend notamment de la composition de l'astéroïde. Le coût total de la mission est de 330 millions de dollars. (ats)