Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit ce vendredi, en urgence, sur la fabrication supposée d'armes biologiques en Ukraine. La demande émane de la Russie, dont la crédibilité en matière d'armes chimiques a été mise en cause par Washington et Londres lors d'une session sur la Syrie.
La Russie avait déjà accusé en 2018 les Etats-Unis de mener secrètement des expérimentations biologiques dans un laboratoire de Géorgie, aussi ex-république soviétique qui, comme l'Ukraine, ambitionne de rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) et l'Union européenne (UE).
Lors d'une réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, Washington et Londres ont évoqué l'Ukraine. Depuis mercredi, les Américains et Britanniques affirment que la Russie pourrait avoir recours à des armes chimiques en Ukraine.
«La Russie a diffusé à plusieurs reprises de la désinformation concernant l'utilisation répétée d'armes chimiques par la Syrie», a affirmé l'ambassadeur américain adjoint Richard Mills.
Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a affirmé jeudi «ne pas avoir d'information [...] sur leur utilisation prochaine» en Ukraine. «Y recourir serait illégal et une grave violation du droit international», a-t-il souligné.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est adressé à la nation vendredi et a nié tout développement d'arme chimique par son pays. «Je suis le président d'un pays décent, d'un peuple décent et je suis le père de deux enfants. Personne ne développe une quelconque arme chimique ou de destruction massive sur mon territoire», a-t-il affirmé. (ats/sia)