Ce sont principalement les jeunes de 10 à 19 ans qui sont concernés cette fois. Comme la couverture vaccinale augmente dans cette catégorie, il faut donc s'attendre à une nouvelle baisse des admissions à l'hôpital à court terme, a indiqué Mathys.
«Il n'est pas sûr que les chiffres augmentent à nouveau», explique la bioéthicienne Samia Hurst. Elle considère toutefois cette évolution comme probable avec la prochaine baisse des températures.
Par ailleurs, le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est de 0.82. Samia Hurst a mis en lien cette amélioration avec le recul du nombre de personnes de retour de voyage à l'étranger.
Lors de la conférence de presse de l'OFSP, Patrick Mathys a rappelé que le taux d'occupation de soins intensifs restait «à un niveau très élevé». Les trois quarts des lits sont occupés, dont près 30% par des patients infectés par le coronavirus.
Et même si la situation épidémiologique s'améliore, le virus reste actif et volatil. L'incertitude, couplée à une couverture vaccinale trop faible, empêche une levée des mesures de restriction. Les cantons font face à une forte demande de tests, principalement avant le début de week-end et au début de la semaine, a aussi constaté le médecin cantonal zougois.
Niveau chiffres, la Suisse a enregistré mardi 1235 cas supplémentaires en 24 heures. La semaine dernière, environ 2000 nouveaux cas quotidiens étaient enregistrés.
Lors de la conférence de presse de l'OFSP, les scientifiques participant ont tous déploré la lenteur de la progression vaccinale. Mardi, 53.75% de la population avait reçu deux doses. Samia Hurst a rappelé par ailleurs que neuf hospitalisations sur dix pouvaient être évitées par la vaccination. Et d'ajouter qu'en Suisse, jusqu'à 40 000 hospitalisations pourraient être évitées si toutes les personnes qui ne sont pas encore vaccinées l'étaient.
Selon Patrick Mathys, une demande pour un autre vaccin existe en Suisse. C'est pourquoi la Confédération mène diverses négociations avec les fournisseurs, et pas seulement avec Johnson&Johnson.
Pfizer/BioNTech a récemment communiqué sur la sécurité de ses vaccins pour les 5-11 ans. A ce propos, Samia Hurst a souligné:
La question d'un certificat obligatoire pour les enfants ne se pose pas pour l'instant. Par ailleurs, si les premières études sur les vaccinations des enfants sont disponibles, on ne peut pas encore dire quand un vaccin sera approuvé pour eux et quand une recommandation de vaccination sera émise. Cela ne signifie pas non plus qu'ils auront besoin d'un certificat. (hkr/ats)