Dans une interview, publiée lundi, dans les journaux de CH Media et dans les Schaffhauser Nachrichten, Paul Rechsteiner (PS/SG) posé un constat clair et net:
Le Saint-Gallois a précisé sa pensée: effectivement, un quart des personnes qui vivent en Suisse ont un passeport étranger. Ces personnes sont exclues des droits civiques et cela doit changer. Paul Rechsteiner plaide pour l'application du principe «jus soli», le droit du sol.
C'est-à-dire que toute personne née en Suisse obtiendrait le passeport suisse. Quiconque naît dans un pays, y grandit, y travaille, y passe sa vie, fait partie de l'économie et de la société, devrait également avoir les droits correspondants en tant que citoyen. C'est un principe démocratique et de droits de l'homme, relève le Saint-Gallois.
Dans un rapport publié fin novembre, l'Observatoire du droit d'asile et des étrangers avait recommandé d'introduire le principe «jus soli».
Aujourd'hui, les personnes qui souhaitent se faire naturaliser en Suisse doivent remplir des conditions différentes selon les communes et les cantons.
Le passeport suisse est réservé aux personnes qui vivent dans le pays depuis au moins dix ans et qui disposent de connaissances linguistiques suffisantes.
Le Conseil fédéral n'est malheureusement pas à la hauteur sur cette question importante, déplore Paul Rechsteiner. Le Département de la justice met en avant la politique d'immigration restrictive, mais la naturalisation a à voir avec la manière dont on traite les personnes qui habitent en Suisse.
Quoi qu'il en soit, le Conseil des Etats se saisira du sujet mardi en traitant une motion déposée en mars par Paul Rechsteiner. (ats/mbr)