«Pendant la première vague de la pandémie, la hausse des décès des personnes nées à l'étranger a ainsi été 2.1 fois plus forte en moyenne que celle des personnes nées en France», écrit l'Insee. Si les décès ont augmenté en général de 9% en 2020 par rapport à l'année précédente, ceux concernant les personnes étrangères ont bondi de 17%.
Dans le détail, la surmortalité frappe surtout les ressortissants africains, avec une hausse de 21% chez les personnes nées au Maghreb (40'100 décès) et 36% chez celles nées dans un autre pays d'Afrique (7'400).
Les ressortissants asiatiques aussi ont connu une forte surmortalité, avec un bond de 29% des décès (6'300), alors que les étrangers originaires d'Europe, d'Amérique ou d'Océanie enregistrent une hausse de leur mortalité «proche de celle observée pour les personnes nées en France».
Si l'Insee affirme que son étude «ne permet pas d'expliquer la différence de surmortalité» entre ces deux populations, elle relève toutefois que l'écart s'est surtout creusé aux mois de mars et avril 2020, lorsque la situation épidémique a conduit au premier confinement.
Le ratio de la surmortalité des étrangers «est plus modéré pour la deuxième vague (1.7 contre 2.1), même s'il demeure élevé», écrit encore l'organe de statistique. (ats/afp)