«Un voyage en jet privé moyen émet dix fois plus de gaz à effet de serre par personne qu’un même voyage sur un vol en classe économique, et 150 fois plus qu’un voyage en train. Les dirigeants rendus en Ecosse sont responsables d’une énorme quantité de pollution.» C'est la conclusion accablante faite par de nombreux médias britanniques, dont le Daily Mail, lundi.
Ce 1er novembre, premier jour de la Conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26), plus de 400 avions privés ont en effet été utilisés par les chefs d'Etats, les chefs d'entreprise et leur entourage pour se rendre à l'événement dit «de la dernière chance».
Si l’aviation est dans le collimateur des défenseurs de l’environnement, beaucoup des blâmés ont justifié leur acte en raison d’une interruption dimanche du trafic ferroviaire entre Londres et Glasgow, à la suite de la chute d’un arbre sur une caténaire. L'utilisation de jets privés concerne notamment:
De son côté, le porte-parole de Boris Johnson a ajouté que le Premier ministre était confronté à d'importantes contraintes de temps, qui auraient été empirées par l'utilisation d'un véhicule ferroviaire. Glasgow est en effet à une heure d’avion de Londres. En train, ce trajet peut prendre cinq fois plus de temps.
Une situation qui a insurgé les écologistes et institutions environnementales. Lesquels ont jugé «hypocrite» le comportement de ces derniers face aux dommages environnementaux qu'un tel moyen de transport occasionne.
D'après le Conseil international pour un transport propre, l'aviation commerciale représente actuellement environ 2% des émissions de carbone dans le monde. Un chiffre qui devrait d'ailleurs tripler d'ici 2050, selon son rapport.
Pour l'organisation européenne du transport et de l'environnement, les jets privés ont un «impact disproportionné» sur le climat. En mai 2021, cette organisation indiquait, par ailleurs, que les avions privés étaient 50 fois plus polluants que les trains. (mndl)