International
Emmanuel Macron

Macron reconnait l'assassinat de Ali Boumendjel par l’armée française

Macron veut apaiser les fantômes du passé de la guerre d'Algérie

epa09036724 French President Emmanuel Macron delivers a press conference after a European Council summit held over video-conference, at the Elysee Palace in Paris, France, 25 February 2021. The 27 EU  ...
Emmanuel Macron, président français.Image: sda
Le président français a reconnu que l’avocat nationaliste algérien Ali Boumendjel a été «torturé et assassiné» par l’armée française. Une reconnaissance historique.
03.03.2021, 02:5903.03.2021, 18:25
Plus de «International»

Emmanuel Macron a reconnu, mardi, «au nom de la France», que l'avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel a été «torturé et assassiné» par l'armée française pendant la guerre d'Algérie en 1957, a annoncé l'Elysée. Un meurtre, qui à l'époque, a été maquillé en suicide.

Geste d'apaisement

Cette reconnaissance, qu'Emmanuel Macron a lui-même annoncé aux petits-enfants d'Ali Boumendjel, fait partie des gestes d'apaisement recommandés par l'historien Benjamin Stora. Ce dernier a écrit un rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie, afin de résoudre les tensions autour de la mémoire de ce conflit.

«Au coeur de la Bataille d'Alger, il fut arrêté par l'armée française, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957», détaille l'Elysée dans un communiqué. En 2000, «Paul Aussaresses (ancien responsable des services de renseignement à Alger) avoua lui-même avoir ordonné à l'un de ses subordonnés de le tuer et de maquiller le crime en suicide».

«Avancer vers la réconciliation»

Ce geste «n'est pas un acte isolé», promet Emmanuel Macron. «Aucun crime, aucune atrocité commise par quiconque pendant la Guerre d'Algérie ne peut être excusé ni occulté».

«Ce travail sera prolongé et approfondi au cours des prochains mois, afin que nous puissions avancer vers l'apaisement et la réconciliation», conclut le communiqué, qui plaide pour «regarder l'Histoire en face, reconnaître la vérité des faits» pour «la réconciliation des mémoires». (ats)

0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Le procès qui effraie Trump a vraiment démarré et on y était
L'ouverture du procès pénal de l'ex-président américain promet quelques semaines d'évènements dramatiques. Notre correspondante à New York vous raconte l'ambiance cinématographique qui s'y trame.

Dans un tribunal, les choses ne se passent pas comme dans les films, avertissait le juge Juan Merchan, aux douze jurés du procès pénal de l'ex-président Donald Trump. C'est peut-être vrai en ce qui concerne certaines règles et normes – pourtant, on a rarement vu un procès aussi digne d'un scénario cinématographique.

L’article