«D'ici deux semaines, l'île de Capri sera libre de toute maladie avec tous les citoyens vaccinés afin de permettre à la saison touristique de démarrer en toute sécurité», c'est, à tout le moins, ce qu'a annoncé le maire de Capri (Naples), Marino Lembo, rapporte La Repubblica.
Ischia, Capri, Procida sont les «perles» du Golfe de Naples. Très prisées des touristes, ces îles ne vivent, d'ailleurs, que par eux. La survie économique de ces paradis en mer dépend directement de la vaccination.
On comprend aisément que les maires de ces régions aient envie d'accélérer. En ce sens, ils suivent le modèle grec - autre pays dont les îles sont ultra-dépendantes du tourisme - pour sauver la saison estivale, explique le Corriere Della Sera.
«Nos concurrents, les îles grecques et espagnoles, font un énorme battage publicitaire Covid-free, les clients français et allemands qui avaient réservé chez nous, pour avril et mai, ont annulé», raconte à 24 Heures, Marco Giorgianni, le maire de Lipari.
D'autres îles, autour de la Sicile, poursuivent le même objectif: Eoliennes, Egades et Pélages. Mais aussi plus largement les îles Tremiti, Pontines, Giglio et d'Elbe, relate tio.ch.
Des propos et une volonté politique qui ont créé la polémique dans le reste du pays:
Sur douze millions de vaccins injectés, explique 24 Heures, deux millions ont été inoculés à des «resquilleurs» alors que sur 4,8 millions d’Italiens de plus de 80 ans, 3,3 millions n’ont pas encore reçu les deux doses. «Si nous entretenons les différenciations, les tensions sociales augmentent», assène dans La Repubblica, Massimiliano Fedriga, président de la Conférence des régions.
En conséquence, il ne devrait pas y avoir de coupe-file pour ces petites îles. C'est uniquement la vaccination en fonction de la priorité sanitaire qui devrait s'appliquer.