L'Otan, des pays européens et les talibans ont condamné, jeudi, le double attentat meurtrier sanglant qui a eu lieu à l'aéroport de Kaboul. L'attaque a été revendiquée par l'Etat islamique (EI), que Washington a menacé de représailles.
Selon le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central américain en charge de l'Afghanistan, il s'agit d'attentats-suicides commis par «deux djihadistes considérés comme appartenant à l'Etat islamique (EI ou Daech) suivis par des djihadistes de l'EI armés qui ont fait feu sur les civils et les militaires».
Les attentats, qui ont fait entre treize et vingts morts selon les talibans, ont peu après été revendiqués par Daech. Douze militaires américains ont été tués et quinze blessés. Les évacuations se poursuivent actuellement.
L'ex-président américain Donald Trump a dénoncé une tragédie qui «n'aurait jamais dû avoir lieu». L'actuel président Joe Biden a promis de «pourchasser» les auteurs de l'attentat.
Les talibans ont condamné «fermement» l'attaque, tout en soulignant qu'elle était survenue dans une zone placée sous la responsabilité de l'armée américaine:
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a «condamné fermement cet attentat terroriste horrible», tout en soulignant que la priorité restait «d'évacuer autant de gens que possible vers un environnement sûr, le plus rapidement possible».
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a également appelé à continuer les évacuations depuis l'aéroport sécurisé par les Etats-Unis. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a condamné «les attaques lâches et inhumaines à l'aéroport de Kaboul».
La chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé un attentat «absolument ignoble»:
Le premier ministre Boris Johnson a annoncé que les opérations d'évacuation allaient continuer malgré les attentats:
Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a condamné les attentats tout en soulignant que l'Espagne oeuvrait «pour évacuer le plus grand nombre possible de personnes d'Afghanistan».
Le président Emmanuel Macron a «condamné avec la plus grande fermeté les attaques terroristes». L'état-major des armées a annoncé que Paris poursuivait ses opérations d'évacuation d'Afghans craignant les représailles des talibans.
Le premier ministre Mark Rutte a déploré «une terrible tragédie».
La ministre suédoise Ann Linde a adressé ses condoléances aux familles des militaires américains tués dans les attentats.
Le chef de la diplomatie suisse Ignazio Cassis a présenté ses condoléances aux familles des victimes de l'attentat perpétré dans la capitale afghane Kaboul. Le conseiller fédéral s'est dit, dans un tweet, profondément attristé par ces «attaques meurtrières».
La ministre norvégienne Ine Eriksen Søreide a condamné l'attaque contre «des civils innocents tentant de quitter le pays», un «acte terrible de cruauté».
La Turquie a condamné «une attaque haineuse».
Le premier ministre Naftali Bennett a exprimé le «profond chagrin» de son pays «pour la mort d'Américains à Kaboul».
L'Arabie saoudite «condamne fermement l'attaque terroriste meutrière».
L'Egypte a condamné «la double attaque terroriste» et a renouvelé «sa solidarité dans le combat contre toutes les formes de terrorisme, de violence et d'extrémisme», selon le ministère des affaires étrangères.
La Jordanie a condamné les attentats et dénoncé le «terrorisme qui reste une menace dangereuse».
Le Qatar a dénoncé l'attaque et rejeté «la violence et le terrorisme, quelles que soient les motivations et les causes». (ats/jch)