«Journée historique», s'est félicité le gouvernement de Melilla, petite enclave espagnole en Afrique du Nord. Là se dressait la dernière statue de Franco, le dictateur qui a régné d'une main de fer sur le pays de 1939 à 1975, suite à une guerre civile meurtrière.
La statue de bronze avait été érigée en 1978, devant une porte de la ville, pour commémorer le rôle du général comme commandant de la légion espagnole durant la guerre du rif face aux tribus berbères dans les années 1920.
Une loi espagnole votée en 2007 sous le gouvernement du socialiste José Luis Rodríguez Zapatero oblige les mairies à retirer de l'espace public les symboles faisant l'apologie de la dictature ou du camp franquiste pendant la guerre civile.
Mais de nombreuses administrations locales de droite refusent souvent de l'appliquer, estimant que cela rouvre les blessures du passé. En 2019, le maire socialiste élu du village de Guadiana del Caudillo, nommé ainsi en l'honneur de Franco, avait décidé de changer le nom de la commune, que l'ancien maire de droite défendait bec et ongles. (ats)