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Les femmes du service de renseignement suisse sont victimes de sexisme

Derrière les murs du Renseignement, il semblerait que le sexisme pose problème.
Derrière les murs du Renseignement, il semblerait que le sexisme pose problème.keystone
enquête

Les espionnes suisses sont victimes de sexisme

Suite au mécontentement des collaborateurs du Renseignement, un groupe de travail interne a mené l'enquête, et le résultat n'est pas très glorieux pour l'espionnage suisse.
29.07.2021, 08:4829.07.2021, 15:25
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Voici ce qu'une enquête interne au Service de renseignement de la Confédération (SRC) met en lumière:

«Le sexisme fait malheureusement toujours partie de notre culture d’entreprise»
Le groupe de travail mis en place par le directeur du Service de renseignement de la Confédérationsource Tribune de genève

C'est la conclusion tranchée à laquelle est arrivée le groupe de travail mis sur pied par le SRC et dont l'enquête est rapportée par Tribune de Genève.

Pourquoi avoir enquêté sur le sexisme parmi les espions?

Ce groupe de travail, composé d'une douzaine de personnes, a été mis sur pied suite à une enquête menée sur satisfaction du personnel en 2020. Cette dernière révélait un mécontentement de la part des Services de renseignement.

Ce qui pose problème? Quelques exemples:

  • Offres d’emploi ne s’adressent formellement qu'au sexe masculin.
  • Remarques déplacées sur la manière de s’habiller de certaines collaboratrices.
  • Mansplaining: certains hommes s'adressent à leurs collègues féminines avec un ton doctoral, pour lui expliquer un sujet sur lequel elles sont plus compétentes.
  • Une jeune collègue de prendre le procès-verbal, alors que ce n’est pas son rôle.

Et que va mettre en place le SRC pour limiter ces discriminations? Visiblement, selon 24Heures, il aurait pris des mesures, parmi lesquelles figurent des cours spéciaux et des avertissements.

Le sexisme n'est pas le seul problème parmi les espions

Les chefs sont fortement critiqués. La direction n'a, en effet, obtenu qu'une note de 52 points sur les 100 possibles de la part des collaborateurs. Cela représente douze points de moins que la moyenne du Département fédéral de la Défense.

Viola Amherd, ministre de tutelle du Renseignement, a récemment parlé de «résultats catastrophiques». Selon plusieurs quotidiens romands, cela expliquerait, en partie, le départ de du Vaudois Jean-Philippe Gaudin, patron des espions suisses 👇. C'est, pourtant, ce dernier qui avait mis sur pied ce groupe d'enquête interne.

«Les collaborateurs du SRC estiment que les compétences en leadership de leurs supérieurs pourraient évoluer»
Le rapport internesource: 24heures

Le document d'enquête pointe également un manque de connaissance global des valeurs du SRC de la part de ses cadres supérieurs. Certains manquements de collaborateurs ne seraient, ainsi, pas sanctionnés par exemple. (jah)

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