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Guerre en Ukraine: L'ambassade de Suisse à Moscou recrute

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L'ambassade de Suisse à Moscou recrute et il paraît que l'ambiance est super

L'ambassade suisse à Moscou se cherche un «nouveau responsable médias». Intéressés? On vous présente le poste. A première vue, il vend du rêve.
18.03.2022, 19:0319.03.2022, 11:37
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Un «poste attractif avec des responsabilités étendues» dans une «ambassade européenne moderne». Un lieu de travail dans un «environnement confortable». Des «tâches multiples et stimulantes». Une «possibilité de contribuer au renforcement des relations Suisse-Russie». Une «équipe motivée qui vous initiera à votre nouveau rôle».

Tels étaient les ingrédients pour créer l'annonce parfaite, postée le 18 mars sur le site de la Confédération.

Non non, vous ne rêvez pas: il s'agit bien du descriptif du poste du nouvel interprète et responsable médias, que recherche activement l'ambassade de Suisse en Russie.

Si vous êtes à la recherche d'un poste à 100% à compter du 1er juin 2022, voici pour vous👇

Bon, un petit détail quand même...

On ne vous cache pas qu'au vu du contexte actuel, le Département des affaires étrangères (DFAE) a tout récemment changé ses recommandations: il déconseille désormais fortement «de vous rendre en Russie».

D'ailleurs, pour le moment, il n'y a plus de vol entre la Suisse et la Russie. Vous pouvez toujours tenter de vous y rendre à pied (Berne-Moscou représente 518 heures de marche. Mais d'ici le 1er juin, vous devriez y arriver).

Le site du DFAE précise également que les retraits d'argent liquide ne sont possibles que dans une «mesure limitée». Sans compter le fait qu'il n'y a plus Starbucks, ni MacDonald's. Ni plus beaucoup d'enseignes internationales ouvertes, en fait.

Le DFAE rappelle également aimablement que «quiconque diffuse des informations sur l'armée russe que le gouvernement russe considère comme fausses, ou appelle à des sanctions contre la Russie, peut être puni d'emprisonnement».

Ah et, au fait, la Russie a classé la Suisse et les autres pays qui ont pris des sanctions contre elle dans la catégorie des «pays hostiles.»

De ce fait, le DFAE n'exclut pas que la Russie prenne des contre-mesures contre la Suisse, ainsi que contre ses ressortissants.

Mais bon, qu'est-ce que ces avertissements, comparé à une ambassade hyper cool et à un lieu de travail trop fun, dans un «environnement confortable»?

Et sinon il faut savoir faire quoi pour avoir le poste? 👇

En ce qui concerne le cahier des charges...

Bien sûr, cet environnement de travail d'apparence fort agréable impose certaines responsabilités. Voici les tâches qui incomberont à l'heureux élu, selon l'annonce:

  • Pouvoir traduire les discussions pendant les rencontres entre l'ambassadeur suisse avec d'autres diplomates suisses – principalement en allemand et en russe, ou en français – russe, et parfois encore en anglais-russe.
  • Rédiger des traductions écrites, la plupart du temps dans les langues mentionnées ci-dessus.
  • Résumer des communiqués de presse pour l'ambassade.
  • Répondre aux requêtes des médias en Russie.
  • Organiser des réunions entre l'ambassade suisse et les médias.
  • Maintenir le contact avec le ministère russe des Affaires étrangères, sur des questions liées au travail des médias suisses.

Bon, évidemment, il vous faudra aussi quelques compétences...

Le poste n'est pas ouvert au premier prétendant venu. L'ambassade insiste sur le fait qu'elle recherche un employé: «fiable, travaillant de manière autonome et communicatif».

Et ça ne suffit pas! Il vous faut aussi:

  • Un diplôme universitaire, de préférence dans le domaine des langues étrangères.
  • Une expérience d'interprète et de traducteur, avec si possible un diplôme pour le confirmer.
  • Parler le russe (tiens donc).
  • Une excellente connaissance des langues suivantes: l'allemand, le russe, le français, et préférablement l'anglais.
  • Des compétences rédactionnelles.
  • Une expérience préalable dans le domaine de la communication.
  • Une expérience dans le domaine des relations internationales serait un plus (nous voilà rassurés).
  • Ainsi qu'une expérience de travail effectuée à l'étranger.
  • Des «références» en Suisse seraient un plus.
  • Le poste nécessite aussi de bonnes connaissances dans les programmes (Windows, Word, Excel).
  • La citoyenneté russe ou une autorisation de résidence grâce à un permis de travail.
  • Une «excellente réputation».

Ben franchement, avec tout ça... On signe, non?

Vous pouvez envoyer votre candidature comprenant lettre de motivation, CV, diplômes, etc. par courrier électronique à l'adresse suivante: moscow.politics@eda.admin.ch.
Date limite de dépôt des candidatures: 16 avril 2022.
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