Le CHUV est en grève ce mercredi. C'est une quasi première dans l'histoire du vénérable centre hospitalier universitaire. Le syndicat des services publics appelle le personnel à une mobilisation extraordinaire.
A l'exception des médecins qui jouissent d'une CCT particulière, les milliers d'employés de l'administration, des soins et de la logistique sont incités à venir dire leur colère durant cette journée de mobilisation.
Cela fait des années que les conditions de travail des employés actifs dans la santé sont dénoncées. Le Covid a donné le coup de grâce. Durant les 15 derniers mois, le personnel du CHUV, comme tant d'autres établissements d'ailleurs, a été fortement mis à contribution.
Applaudis lors de la première vague, puis rapidement renvoyés à leur sort, avec des politiques qui ne bougent pas, comme le Parlement qui refuse l'automne dernier de soutenir l'initiative pour des soins infirmiers forts.
Fatigue, heures supplémentaires, stress, manque de reconnaissance. Autant de raisons qui incitent aujourd'hui les employés du CHUV à user des méthodes fortes.
Les employés du CHUV accompagnés par le SSP veulent avant tout être entendus par les autorités vaudoises. Leurs revendications principales sont au nombre de trois:
La direction du CHUV précise tout d'abord qu'elle a pris ses dispositions: tous les soins planifiés seront assurés en cette journée de mobilisation.
Le directeur général Philippe Eckert semble se montrer plutôt compréhensif. Devant les médias convoqués ce mardi, à la veille de la manifestation, la direction a souligné le «fort engagement» du personnel. L'hôpital a accueilli près de 2000 patients Covid.
Durant cette conférence de presse de la direction du CHUV, il a aussi été rappelé que des mesures ont été prises ces dernières années:
Ces rappels ne font ni chaud ni froid au SSP. Le syndicat a non seulement appelé les 10 000 employés du CHUV à se mobiliser, mais également le personnel de tous les établissements médicaux et para-médicaux du canton de Vaud.