Suisse
Genève

Geneva pride: à 16 ans, elle participe pour la 1ere fois sans

Marie*, 16 ans, vit sa première pride, à Genève, alors qu'elle n'a pas encore fait son coming out
Marie*, 16 ans, a participé à sa première pride, ce samedi 11 septembre, à Genève.Image: watson

A 16 ans, elle vit sa première Pride sans avoir fait son coming out

Ce samedi 11 septembre, Genève a accueilli la Pride 2021. watson a suivi Marie* qui vivait cette expérience pour la première fois. Détail qui n’en est pas un: elle n'a pas encore fait son coming out à sa famille.
12.09.2021, 08:3212.09.2021, 18:16
Fanny graf
Plus de «Suisse»

«Tout.e.x.s concerné.e.x.s» ,«Gay de naissance, Fière par choix». Voici quelques-unes des inscriptions qu'on pouvait lire sur des centaines, voire des milliers, de pancartes, ce samedi 11 septembre, lors de la Marche des fiertés à Genève. Justement cette «fierté», Marie*, jeune fille de 16 ans, est venue la revendiquer. Elle n'a jamais fait son coming out à ses proches et, très peu de ses amis sont au courant. Peu importe, elle a ressenti le besoin de faire partie de cette célébration. watson a donc marché avec elle pour mieux comprendre sa démarche et cette expérience inédite.

Un début un peu timide

Elle est arrivée une vingtaine de minutes avant le début de la marche. Le quai Wilson, point de départ de la manifestation, était déjà recouvert de drapeaux arc-en-ciel et l'atmosphère respirait la fête et la bonne humeur. Un peu impressionnée au début par le nombre de gens présents, elle nous a confié ne pas être très à l'aise. Et pour cause: c’est une grande première pour la jeune fille et peu de gens connaissent son orientation sexuelle.

«Je suis venue ici pour me retrouver dans la communauté LGBTQIA+. Ici, peu importe qui tu es, tu te sens aimé. C'est super important d'être là pour moi, de me sentir soutenue car, ce soutien, je ne le reçois pas de ma famille. Là, je peux être qui je suis sans me cacher».

Elle avait même imaginé un maquillage multicolore pour l'occasion. Aux environs de 15h, le cortège s'est mis en mouvement.

La libération

Quelques minutes dans la foule et le visage de Marie s'était déjà éclairci. «C'est bon, je peux me lâcher et me relaxer. Tout le monde est tellement sympa. Je suis si heureuse d'être là» nous confie la jeune fille rayonnante. Très observatrice, elle nous a expliqué que:

«Si des gens osaient me dire que je n'ai pas ma place ici, que je suis trop jeune pour savoir qui je suis, je leur répondrai qu'ils ont tort. La manifestation est remplie de jeunes qui s'assument, donc les mentalités évoluent. Ce n'est plus un tabou de faire son coming out dans l'adolescence».

Dans la rue, on a croisé des gens qu'elle connaissait. Peur d'être reconnue? Sa réponse a été catégorique:

«Pas du tout. Là, je suis fière d'être qui je suis»

Plus on se rapprochait de la fin du parcours, au parc des Bastions, plus elle semblait se libérer.

Et maintenant?

Au terme de la manifestation, il était temps de faire le bilan de cette journée riche en émotions pour Marie.

«C'est le plus beau jour de ma vie. Je reviendrai l'année prochaine»

Ça a le mérite d'être clair. Et, concernant un éventuel coming out à son entourage, elle répond: «Oui j'ai très envie de le dire, mais j'ai peur. Quelqu'un dans ma famille l'a déjà fait et cela ne m'encourage pas forcément. Les réactions n'étaient pas très bienveillantes. Pour autant, je vais sûrement le dire à ma sœur qui a l'air plus ouverte sur le sujet. Bref, maintenant c'est mon choix et ma vie». On a laissé la jeune fille au Village de la Geneva Pride, son cœur rempli d'amour.

*Prénom d’emprunt

Dormir dans un vieux bunker nazi? C'est possible sur Airbnb
1 / 13
Dormir dans un vieux bunker nazi? C'est possible sur Airbnb
source: airbnb
partager sur Facebookpartager sur X
Immersion dans la Geneva Pride, le 11 septembre 2021
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Le patron d'UBS a perçu plus de 14 millions pour neuf mois de travail
Celui qui a été rappelé auprès d'UBS pour régler la liquidation de Credit Suisse a touché une forte somme pour neuf mois de travail, en 2023.

Le directeur général d'UBS Sergio Ermotti, débauché en urgence de la présidence de Swiss Re en avril 2023 pour piloter l'intégration de Credit Suisse, a perçu l'an dernier un total de 14,4 millions de francs entre salaire fixe et boni divers.

L’article