En quelques jours, H&M, Nike, Uniqlo ou encore Adidas ont subis les foudres chinoises. Les marques boycottent le coton du Xinjiang pour dénoncer le «travail forcé» de musulmans ouïghours. La région représente près d'un cinquième de la production mondiale et fournit de nombreux géants de l'habillement.
Selon des études publiées par des instituts américains et australien, au moins un million de Ouïghours ont été internés dans «des camps» et certains soumis à du «travail forcé», notamment dans des champs de coton de la région.
Signe d'une possible intervention de l'exécutif, c'est la Ligue de la jeunesse communiste, une organisation affiliée au parti au pouvoir, qui avait lancé les hostilités sur le réseau social Weibo.
Première entreprise visée, H&M avait déjà vu mercredi ses produits retirés des principaux sites chinois de vente en ligne. Ses magasins restent toutefois ouverts. La polémique a enflé jeudi avec l'annonce par plusieurs acteurs et chanteurs chinois qu'ils coupaient tout lien des marques dont ils étaient les ambassadeurs d'image.
Interrogé sur le fait de savoir si Pékin orchestrait cette polémique, le ministère chinois des Affaires étrangères a démenti jeudi toute responsabilité. (ga)