Alors qu'il vient de recevoir le soutien d'un puissant lobby de son Etat, le démocrate californien Mark Takano, veut adopter une loi qui imposerait une semaine de travail plus courte. Ceci permettrait notamment de résoudre trois des plus grands problèmes qui font rage depuis le début de la pandémie dans les lieux de travail américains:
Aux Etats-Unis, un nombre record de 4,5 millions de travailleurs ont quitté leur emploi en novembre, selon les données les plus récentes du Bureau of Labor Statistics (bureau de la statistique au travail). Mais comme le rapporte Insider, l'embauche est restée soutenue, ce qui laisse penser que les employés, en particulier le million de personnes travaillant dans le secteur des loisirs et de l'hôtellerie, se reconvertissent dans d'autres fonctions.
Les données suggèrent que les Américains sont prêts pour une nouvelle normalité, ou du moins pour une nouvelle conception du travail, en particulier un travail mieux rémunéré et plus flexible. Selon l'élu démocrate, c'est exactement ce que la semaine de 32 heures pourrait permettre de réaliser.
Un essai de la semaine réduite en Islande a montré que la productivité et la qualité restaient les mêmes, et que les travailleurs se sentaient plus positifs et plus heureux. Des pays comme l'Espagne et l'Ecosse ont déclaré qu'ils allaient également tester ce modèle, et plusieurs entreprises l'ont déjà adopté ou envisagent de réduire les heures de travail.
Mais les experts préviennent qu'elle pourrait être plus difficile à mettre en œuvre aux Etats-Unis, en partie parce que les entreprises sont moins syndiquées en Europe... et parce que de nombreux patrons sont obsédés par la présence en permanence de leurs employés sur leur lieu de travail. On y croit.