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Si l'on ne peut plus voir le mot coronavirus en peinture, il aura eu le mérite d'avoir changé (un peu) la manière du gouvernement de communiquer avec nous.
16.03.2021, 14:2716.03.2021, 17:11
Lorsqu'il a placé le pays en «situation extraordinaire» il y a tout juste une année, le Conseil fédéral n'a pas seulement modifié notre manière de vivre. Il a aussi modifié sa manière d'interagir avec nous. Voici comment.
Appel aux experts
La situation extraordinaire décrétée le 16 mars 2020 a généré énormément de peur et d'incompréhension de la part de la population.
Pour cette raison, le Conseil fédéral a décidé de s'appuyer davantage sur l'avis des experts. L'objectif: rendre accessible à tous les données techniques.
Implication de la population
Il a aussi dû tenir compte du fait qu'il s'adressait directement à la population. Et non à des journalistes qui «traduisaient» les paroles des conseillers fédéraux ou à des scientifiques aguéris.
Plus de justifications
Par ailleurs, du fait de l'instabilité provoquée par la crise, la Confédération a mis sur pied des conférences de presse plus techniques pour expliquer sur quelle base elle prenait ses décisions.
Communication contradictoire? «Du tout»
La communication du gouvernement a souvent été jugée contradictoire par la population. En effet, en mars 2020, au plus fort de la pandémie, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) affirmait que les masques de protection étaient très peu efficaces. Selon le porte-parole du gouvernement, André Simonazzi, le message n'était pas paradoxal. «Je crois qu'il y a eu des décisions qui ont posé des questions. Et l'état des connaissances n'a cessé de changer. Les scientifiques nous disaient au début de la pandémie que le port du masque n'était probablement pas un moyen utile pour se protéger». (hkr/ats)
C'est ce qu'avance une première vaste étude de modélisation, publiée vendredi. D'autres décès supplémentaires auraient toutefois pu être évités.
Il s'agit de la première étude à tenter d'évaluer les décès évités directement et indirectement à la suite de la vaccination contre le Covid-19. Elle a été publiée dans The Lancet Infectious Diseases et est basée sur des données provenant de 185 pays et territoires, du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021.