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7 conseils pratiques pour optimiser tes impôts quand tu investis

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7 conseils pratiques pour optimiser tes impôts quand tu investis

Quels impôts paies-tu lorsque tu investis? Comment gagner du temps et éventuellement de l'argent? Voici ce que tu dois savoir sur le sujet.​
25.11.2021, 11:42
Olga Miler
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Cela vous parle certainement: il y a des gens qui sont incroyablement efficaces et bien organisés, qui semblent gérer sans problème tous leurs rendez-vous, le travail, les amis, le ménage, qui ne manquent jamais une visite régulière chez le médecin et qui répondent immédiatement à chaque SMS et WhatsApp.. et qui sont toujours de bonne humeur. Je connais de telles personnes et j'observe toujours avec étonnement comment elles s'en sortent. Malheureusement je n'en fais pas partie.

L'administration et l'organisation ne sont pas mes plus grandes passions. Dans un article récent, j'ai lu qu'il existait même un terme en anglais pour désigner cette situation: «Errand Paralysis» - soit la paralysie d'exécution ou incapacité à traiter simplement les petites tâches, comme répondre rapidement aux e-mails ou programmer des visites médicales. Ce terme a été inventé par Ann Helen Peterson, qui s'est déjà intéressé à ce sujet il y a un certain temps. J'ai constaté avec soulagement que chez moi, ce n'est pas aussi prononcé que ce qu'elle décrit, mais je constate clairement chez moi une «paralysie des tâches», surtout pour une chose: mes impôts annuels.

Je repousse toujours à l'infini les échéances. La montagne de justificatifs (en particulier concernant les placements) qu'il faut trouver, rassembler et classer, semble sans fin. Toutes les excuses et autres activités sont les bienvenues pour ne pas le faire... jusqu'à ce qu'arrive le moment où il n'y a plus d'autre choix que de s'en occuper, le faire à contrecœur, puis éprouver le merveilleux soulagement d'y être enfin parvenu. Et avec cela, bien sûr, la résolution de s'y attaquer plus tôt l'année prochaine. Comme je ne suis pas conseillère fiscale, j'ai demandé des conseils à Alexander Troschel, agent fiduciaire avec brevet fédéral et partenaire de Taxdone, pour tous ceux qui veulent échapper au blues fiscal.

Quels sont les impôts à payer sur un placement?

En raison de la grande diversité des produits et des possibilités, il existe une grande quantité de réglementations. Voici un aperçu non exhaustif pour toi, en tant qu'investisseur ou investisseuse privé(e) en Suisse:​

  • Gains en capital: gains privés résultant de l'évolution positive du cours d'une action, par exemple, si tu achètes pour 100 francs et que tu revends pour 150, ce gain de cours est exonéré d'impôt en Suisse pour les investisseurs privés. Pour tous ceux qui négocient souvent des actions, il faut savoir qu'il y a certains critères à remplir pour être considéré comme un investisseur privé et ne pas être classé comme un investisseur professionnel. Par exemple, les titres vendus doivent être détenus pendant au moins 6 mois avant la vente, les gains en capital ne doivent pas représenter plus de 50% du revenu net, les titres ne sont pas financés par des fonds étrangers. Plus de détails figurent dans cet article. Les gains en capital étant exonérés d'impôt, les pertes en capital ne peuvent pas non plus être déduites de l'impôt.
  • Impôt sur la fortune: la valeur de tes placements doit être indiquée dans l'état des titres. La somme est alors soumise à l'impôt sur la fortune.
  • Revenus du capital: les revenus générés par tes investissements, tels que les intérêts et les dividendes, sont considérés comme des revenus et doivent être imposés en conséquence. Si tu as par exemple un ETF qui distribue des revenus, ces distributions doivent être imposées.​
  • Impôt anticipé: c'est un «impôt prélevé à la source par la Confédération sur le rendement des capitaux mobiliers (en particulier sur les intérêts et les dividendes)» et sert avant tout à endiguer la fraude fiscale. Il s'élève à 35% et on obtient généralement le remboursement en tant qu'investisseur privé par compensation avec l'impôt cantonal. Tu trouveras de plus amples détails ici.
  • Droit de timbre: il s'agit d'un droit de négociation prélevé lors de l'achat et de la vente de titres. Il est prélevé directement par la banque ou le courtier et s'élève à 0,075% pour les titres nationaux et à 0,15% pour les titres étrangers. Tu peux savoir s'il s'agit par exemple d'un ETF national ou étranger grâce au numéro d'identification du titre, le numéro ISIN, qui commence par le code du pays: les titres nationaux commencent par CH.

7 conseils pratiques

Concernant la mise en œuvre pratique, voici quelques conseils que j'ai obtenus lors d'une discussion avec Alexander Troschel:

  1. Date: Le stock et la valeur au 31.12. de l'année sont toujours importants, il vaut donc la peine de conserver les justificatifs et de noter les cours.
  2. Déductions que tu peux faire valoir: Les frais que tu as engagés pour les revenus et pour la gestion du patrimoine peuvent être déduits. Pour ce faire, conserve les justificatifs correspondants des frais de gestion de fortune, des droits de garde, des frais bancaires et des frais de relevé fiscal, etc. Ce n'est que sur présentation de ces justificatifs que tu pourras les déduire de tes impôts.
  3. Justificatifs bancaires: De nombreuses banques suisses établissent des relevés conformes à la législation fiscale contenant les informations nécessaires; dans certains cas, ce relevé fiscal doit être commandé séparément, moyennant des frais. Les banques étrangères établissent des rapports uniquement dans le cadre des exigences locales, ce qui ne comprend parfois pas toutes les informations nécessaires. Si l'on a beaucoup de placements différents et plusieurs prestataires, il faut rassembler les documents en conséquence et il vaut la peine de tout classer correctement.
  4. Retenue d'impôt à l'étranger: De nombreux pays ont conclu des conventions de double imposition avec la Suisse; si l'impôt est retenu sur les dividendes ou les intérêts d'émetteurs étrangers, il peut être réclamé dans certaines circonstances. Alexander Troschel conseille de conserver les justificatifs pour cela.
  5. Pour tous ceux qui ont des cryptos: Elles doivent être traitées comme une monnaie étrangère: peu importe que tu conserves une crypto comme de l'argent liquide ou que tu la gardes comme un solde de compte à la banque, dans une bourse de cryptos ou dans un cold wallet; tu dois la déclarer et l'évaluer avec des cours objectivement compréhensibles - le mieux est d'imprimer des cours en fin d'année.
  6. Progression: Selon le placement, il peut être judicieux d'essayer de répartir les revenus sur plusieurs années. Ainsi, la progression n'est pas aussi forte, c'est-à-dire que sur le même montant, l'impôt sera moins élevé.
  7. Pilier 3a: La plupart des gens le savent probablement déjà: les versements peuvent être déduits. Il vaut la peine d'utiliser le montant maximal et, le cas échéant, de ne pas dépenser le montant d'impôt économisé, mais de le placer séparément.

On le voit, le thème de l'imposition des placements n'est pas si simple et il y aurait encore beaucoup dire, par exemple sur la prévoyance. Il est clair que si tu as prévu ou que tu prévois d'investir dans de nombreux placements différents, les conseils d'un spécialiste peuvent se révéler utiles pour obtenir des conseils fiscaux avant d'investir, avoir les bons documents et éviter les erreurs. Personnellement, je ne regrette pas de l'avoir fait pour cette année, avec la ferme intention de rassembler mes justificatifs début janvier 2022 😉.

Et vous, quels sont vos conseils en matière de placements et d'impôts?

olga miler zur verfügung gestellt
Olga Miler ...
... a travaillé pour UBS pendant plus de dix ans dans diverses fonctions. Elle a notamment mis sur pied le programme de promotion des femmes et l'UBS Gender ETF. Plus récemment, elle a fondé la start-up SmartPurse, une plateforme sur laquelle elle propose des cours et des ateliers numériques sur la finance pour les femmes. L'année dernière, Miler a tenu le blog watson «Frauen und Geld» (Les femmes et l'argent) et cette année, elle nous fait bénéficier de son expertise via «Parlons cash».
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