Il y a des causes pour lesquelles il faut se battre. Comme sauver les arbres, sauver Willy, ou sauver le patrimoine culinaire italien.
Dimanche 11 juillet, dans un restaurant de Porto Recanati, au milieu à droite sur une carte de l'Italie, des clients ont pris cette mission très à cœur. Leurs spaghettis aux palourdes étaient aromatisés avec la mauvaise herbe, mais pas avec DE LA mauvaise herbe (daddy joke). Sacrilège, la recette, c'est avec du persil, pas du romarin, «porca puttana troia!».
Les touristes italiens ont donc trouvé légitime d'attaquer les serveurs et le chef du restaurant Bora Bora Beach. Un nom qui sonne pas très italien, fallait pas s'étonner, mais bon. Le propriétaire du resto, lui, n'admet toujours pas que balancer du romarin dans les palourdes, c'est quand même un peu trop audacieux.
Au journal italien Il Messaggero, il explique: «Sans doute pour ne pas payer l'addition, ils ont trouvé l'excuse du romarin (...). Ils se sont dirigés vers la cuisine et voulaient attaquer le cuisinier, mais nous nous sommes levés et nous ne les avons pas laissés entrer».
L'histoire ne s'arrête pas là, puisque les Carabinieri ont carrément été appelés en renfort (sauf qu'ils avaient d'autres chats à fouetter). Le calme est revenu, les clients ont payé et sont partis en laissant une mauvaise note au resto. Le patron, lui, hésite à porter plainte. On se réjouit que ces charmants touristes découvrent qu'ailleurs, la sauce carbonara, on la bourre de crème, et qu'on balance de l'ananas sur la pizza.