La carrière de cet artiste s'est construite sur un malentendu. Il y a quelques mois, Phil Heckles, un Britannique de 38 ans, a demandé à son fils de créer des cartes de remerciements. Pour l'encourager, il s'est lui-même prêté au jeu, en dessinant leur chien. Le résultat? Une bestiole assez approximative, qu'il a partagée sur les réseaux sociaux, clamant qu'il était prêt à dessiner les animaux des autres pour la modique somme de 299 livres sterling (env. 283 francs).
La sauce prend vite, de nombreux internautes lui commandant des oeuvres. Sous le pseudo d'Hercule Van Wolfwrinkle, l'artiste profite de son succès pour reverser l'argent récolté à une association qui vient en aide aux personnes sans-abri.
Depuis, Phil Heckles croule sous les demandes. Il réalise des centaines de portraits d'animaux et prépare même un livre.
Mais que les amateurs d'art se rassurent: il ne demande pas réellement 299 livres sterling pour ses dessins. Sur Facebook, il explique sa démarche: «Les images sont gratuites. Tout ce que je demande, c'est un don à l'association Turning Tides Ending Local Homelessness. Ne donnez pas plus que ce que vous pouvez facilement vous permettre. Je vous suggère de faire un don de 14 £, ce qui est suffisant pour fournir à quelqu'un un petit-déjeuner et une douche chaude.»
Et comme le bonhomme ne manque pas d'humour, il ajoute à ses publications des commentaires qu'on aurait pu lui faire pour ses oeuvres. «Vous l'avez dessiné dans le noir... avec les yeux fermés?», «Vous avez fait pleurer mes enfants avec votre dessin de notre chien» ou encore «Vous m'avez été recommandé par une amie. Enfin, je croyais que c'était une amie».
Des oeuvres et une démarche caritative qui ont intéressé les médias britanniques, comme le Sunday Mirror...
... ou CBS, qui l'a rencontré. Un chic type, qui dessine durant la majeure partie de son temps libre, à côté de son (vrai) travail.