Ce week-end, il va faire beau et chaud. Vous savez ce que ça veut dire? Que la paddle girl va être de sortie. Facile de la reconnaître, elle a un bracelet en coquillages au poignet et une cordelette à la cheville: «Alors déjà, c’est pas une cordelette. C’est un prêtre bouddhiste qui me l'a offert dans un temple au Sri Lanka.» Ok, meuf.
Elle a un paddle gonflable, parce que Margaux n’a pas de maison, c’est une citadine. Elle ne peut donc pas entreposer ce truc qui prend beaucoup trop de place dans son 3 pièces. Du coup, ne soyez pas surpris si vous la voyez samedi sur son scooter en bikini et en short en jeans à ras la salle de jeux, avec son sac à dos géant qui contient son paddle. On dirait qu’elle va faire du parapente mais non, elle va juste se faire chier sur l’eau en avançant à 4 km/h.
Mais elle te dira que c’est un vrai sport, que «ça fait travailler tout le corps» et que «c’est pour les sensations de glisse», alors qu'on sait tous que c'est un truc de pépé et que c’est juste un moyen de prendre des bières dans son sac étanche pour picoler sur le lac avec ses copines. Parce que si Margaux n’a pas les moyens de s’acheter un paddle normal, elle n’a pas non plus les moyens de s’acheter un bateau.
Quelle marque pour son paddle? Elle sait pô, elle l’a acheté «before it was cool» à Hossegor, «cherche pas, t’as tort». C’est pas moi qui le dit, c’est elle. Chacun ses références cinématographiques, on n'est pas là pour juger🙄.
En effet, Margaux connaît les répliques de Brice de Nice par cœur, parce qu'elle se sent surfeuse, même si on ne l’a jamais vue prendre une seule vague (à part celle de Sion et celles du Covid). La meuf est sincèrement dégoutée de ne pas être née à Biarritz.
Pour sublimer sa peau bronzée, elle tartine son corps d’huile de coco: «C’est génial, c’est autant pour le corps que pour les cheveux. Ça enlève le sel en plus.» Est-ce que quelqu’un va lui dire un jour que le lac, c’est pas la mer? Je crois bien que Margaux est dans un tunnel.
Après avoir huilé son corps, elle fera un selfie sur son paddle, en prenant bien soin de rentrer son ventre pour sa commu de 1080 abonnés sur Instagram (elle a un compte public parce qu'elle se prend un peu pour une influenceuse.)
Quand elle a fini ses 8 kilomètres de paddle (quelle sportive!), elle se pointe à la Jetée de la compagnie ou à la Maladaire à La Tour-de-Peilz, en faisant un signe gênant de surfeuse: «Tu me mets une grande blanche, comme d’hab?» Ouais, elle connaît tous les serveurs des guinguettes.
Côté musique, elle écoute des merdes estivales, de Enrique Iglesias à Calvin Harris, en passant par Shaggy. Sa playlist sur Spotify s’appelle Échame la culpa. Je vous ai dit aussi qu’elle parlait un peu espagnol? Ouais, elle a appris la langue quand elle a fait un séjour linguistique à Fuerte Ventura.
Quand elle est sur la terre ferme, elle fait soi-disant de la longboard, mais vous ne la verrez jamais dessus, elle l’a toujours sous son bras, parce qu’à Vevey, «y a trop de pavés».
Ce week-end, elle doit se lever tôt. Elle a rendez-vous sur la plage de la Grotte avec des bénévoles pour aider les bébés tortues à sortir du sable. On souhaite bonne chance à Margaux pour la suite de sa vie!