Carburants, électricité, gaz, huiles, taux d'intérêt: depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, tous les prix ont grimpé, et cela à des niveaux record. L'inflation est désormais à un tel niveau qu'elle commence à inquiéter de nombreux gouvernements.
Afin de trouver le meilleur moyen d'y faire face, le forum de la BCE se réunit le soir du lundi 27 juin en présence de près de 200 participants à Sintra, à l'ouest de Lisbonne, dans un hôtel luxueux, après deux années en format virtuel pour cause de pandémie.
La présidente de la BCE Christine Lagarde fera son retour à Sintra après être intervenue lors de la première édition du forum de l'institut en 2014, alors qu'elle était directrice générale du Fonds monétaire international. Son discours, programmé le lendemain matin, sera scruté par les marchés, alors que la BCE se prépare en juillet, face à l'inflation, à remonter ses taux d'intérêt pour la première fois depuis onze ans.
Cette perspective a fait resurgir le risque d'une crise de la dette en zone euro, avec des écarts croissants de taux d'intérêts demandés aux Etats du Nord et du Sud de l'Europe pour emprunter et financer leurs déficits.
Selon des sources européennes, Christine Lagarde a déclaré vendredi aux chefs d'Etats et de gouvernements de l'Union européenne (UE), réunis en sommet à Bruxelles, que la guerre affectait de manière tangible l'économie de la zone euro.
L'activité pâtit de la hausse des prix du gaz et des matières premières importées, alimentant une inflation appelée à durer. Les goulots d'étranglement persistants et l'incertitude ambiante plombent aussi l'activité, a-t-elle détaillé selon les mêmes sources. (ats/mndl)