Billets et pièces de monnaie ne doivent pas disparaitre de la circulation. Un comité de citoyens a lancé mardi une initiative pour s'assurer du maintien de l'argent liquide.
C'est une alternative simple et accessible aux paiements électroniques pour les personnes âgées ou celles refusant tout autre moyen de paiement par conviction philosophique.
«Dans de nombreux pays, des limites de retrait en argent liquide sont introduites. Le cash a mauvaise presse et est présenté comme quelque chose de dangereux, dépassé», a pointé, quant à lui, Charly Pache, chargé de communication du MLS.
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En France, il n'est notamment pas possible de payer en espèces des achats de plus de 1000 francs. La Banque nationale suisse travaille, quant à elle, sur un franc numérique. Il ne sera toutefois disponible que pour les institutions financières.
«Des restrictions ou la disparition du cash ouvriraient la voie à la surveillance permanente de nos dépenses et activités», a poursuivi le Valaisan.
La dépendance aux systèmes informatiques poserait également problème, a ajouté l'informaticien.
Des risques bien réels, selon lui. En juillet, plus de 800 magasins d'un détaillant suédois ont dû fermer pendant plusieurs jours, car le système de caisse ne fonctionnait plus.
L'initiative «Oui à une monnaie suisse libre et indépendante sous forme de pièces ou de billets» entend éviter de tels problèmes et dérives. Le texte exige que l'argent liquide soit toujours disponible en quantité suffisante. Mais ce n'est pas tout. Il demande aussi que le remplacement du franc par une autre monnaie soit soumis au vote du peuple et des cantons.
Les initiants ont jusqu'au 17 février 2023 pour récolter les 100 000 signatures nécessaires. Le Parlement se penchera ensuite sur la question. En 2019, il avait cependant refusé une initiative du canton de Zoug, exigeant que l'existence de coupures de 10, 20, 50, 100, 200 et 1000 francs soit ancrée dans la loi.
Rien ne laisse penser que la Banque nationale ait l’intention de modifier la valeur actuelle des coupures, avaient estimé les parlementaires. (sda/ats)