Facebook, qui avait contribué au printemps arabe il y a dix ans, entend désormais s'éloigner des combats politiques. Son patron, Mark Zuckerberg, a annoncé mercredi que le réseau social ne recommanderait plus à ses utilisateurs les groupes militants ou politiques.
Cette mesure avait déjà été prise aux Etats-Unis cet automne pour tenter d'apaiser les échanges à l'approche d'élections américaines sous tension. L'objectif est de «calmer le jeu» et de «décourager les conversations clivantes», a expliqué M. Zuckerberg lors de la présentation des résultats trimestriels de son groupe. On se souvient cependant que les élections se sont achevées par la prise du Capitole, début janvier.
Depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis d'Amérique et le Brexit en 2016, le géant des réseaux sociaux vit au rythme des controverses et des scandales politiques. De larges pans de la société civile lui reprochent de servir de base à des personnes et organisations qui incitent à la violence. Et ce, avec ou sans recommandations du réseau social.
Au printemps, au début de la pandémie de Covid-19, de nombreux annonceurs ont retiré leurs campagnes pour revoir leur message ou faire des économies. À l'été, des centaines de marques ont boycotté la plate-forme pour exiger une meilleure modération des contenus dits «haineux», dans la foulée des manifestations contre le racisme systémique aux Etats-Unis. (ats/afp)