Le gouverneur de l'Oklahoma a promulgué mercredi une loi interdisant tout avortement dès la fécondation. Elle fait de ce bastion conservateur du sud des Etats-Unis l'Etat avec la réglementation la plus restrictive en matière d'interruption volontaire de grossesse.
«J'avais promis aux habitants de l'Oklahoma qu'en tant que gouverneur, je signerais toute loi pro-vie qui se présenterait à moi, et je suis fier d'avoir tenu cette promesse aujourd'hui», a déclaré le républicain Kevin Stitt, dans un communiqué. Il a ajouté que:
Inspiré d'une loi adoptée par le Texas en septembre, ce texte, qui entre en vigueur dans tout l'Etat, ouvre la porte à des poursuites lancées par de simples citoyens à l'encontre de personnes soupçonnées d'avoir avorté.
Cette loi avait été adoptée par le parlement de l'Oklahoma, mi-mai, dans un contexte de menace du droit à l'avortement par la Cour suprême qui, selon un document révélé par le média Politico, semble prête à revenir en arrière, 50 ans après sa décision historique de protéger l'IVG.
L'organisation Planned Parenthood, qui défend le droit à l'avortement, avait annoncé à cette occasion qu'elle allait «assigner l'Oklahoma en justice». Planned Parenthood avait poursuivi sur Twitter:
@PPFA and partners are taking Oklahoma to court. This ban must be stopped — along with the other abortion bans the state passed just last month. #BansOffOurBodies
— Planned Parenthood Action (@PPact) May 19, 2022
Le 3 mai, Kevin Stitt avait déjà annoncé avoir signé une loi interdisant l'avortement après six semaines de grossesse. En utilisant l'expression consacrée par les Américains opposés à l'avortement, il avait dit:
L'Oklahoma accueillait depuis quelques mois des milliers de Texanes cherchant à avorter, après le passage d'un texte similaire dans cet Etat voisin. (sas/ats)