La levée des mesures en Angleterre il y a une semaine n'a visiblement pas calmé les mœurs. C'est ce qu'on a pu voir samedi 24 juillet lors du «Worldwide Freedom Rally». L'occasion pour des milliers de personnes de se rassembler à Trafalgar Square, à Londres, afin de contester les confinements liés à la pandémie du coronavirus et la vaccination imposée par le passeport sanitaire bientôt obligatoire dans le pays.
Plusieurs intervenants ont assisté à l'événement, parmi lesquels figuraient les théoriciens du complot David Icke, Gillian McKeith et Piers Corbyn. Mais c'est un moment du rassemblement en particulier qui a créé la polémique. La fondatrice du Worldwide Freedom Rally, Kate Shemirani, a énoncé un discours choc qui comparait le personnel médical aux nazis condamnés lors des procès de Nuremberg. Elle a ainsi invité la foule à se lever contre les mesures de vaccination «pour leur propre sécurité».
Did Kate Shemirani just threaten our doctors with the noose?
— Lister (@marclister3k) July 24, 2021
And check David Kurten watching on to the left of stage.... pic.twitter.com/v5VbOfpPjR
Ce n'est pas la première fois que des propos de Kate Shemirani font scandale. D'après The Independant, la complotiste a été radiée par le Conseil des infirmières et des sages-femmes en mai 2021 après avoir diffusé de fausses informations à propos de la pandémie et des vaccins Covid. Le Business Insider rapporte qu'elle aurait, entre autres, publiquement déclaré que «personne n'attrape le virus» ou que les vaccins auraient été «précipités afin de tuer la population».
Suite à cette nouvelle déferlante, l'ancienne infirmière s'est pris un tollé sans précédent. Dans un tweet publié le soir de la manifestation, le major londonien Sadiq Khan a qualifié son discours «d'épouvantable» avant de rappeler que le personnel médical était «les héros de cette pandémie» et que «les Londoniens de toute la ville» rejetaient «formellement ce mouvement de haine». Un avis largement partagé sur la plateforme sociale.
En effet, de nombreux internautes se sont indignés face à ce discours que la plupart ont jugé «d'antisémite». Le 25 juillet, l'édition britannique du Times a indiqué que la police enquêtait sur les propos de la conspirationniste afin de statuer sur une possible infraction. Selon la BBC, aucune arrestation n'a été effectuée à ce jour.
La Grande-Bretagne n'est pas le seul pays à avoir dû faire face à ce type de débordement samedi. En France, certains n'ont pas hésité à afficher une étoile jaune lors des rassemblements contre le pass sanitaire.