Le président ukrainien déclarait plus tôt dans la journée que «l'Ukraine avait besoin de garanties de sécurité, claires et concrètes, immédiatement», lors d'une conférence de presse avec ses homologues polonais Andrzej Duda et lituanien Gitanas Nauseda. Mais quelques heures plus tard, le Parlement ukrainien a décidé d'adopter l'état d'urgence face à la menace russe.
Joe Biden a annoncé des sanctions contre l'entreprise chargée d'exploiter le gazoduc Nord Stream 2, reliant la Russie à l'Allemagne. Une annonce qui fait écho aux paroles du président Poutine, prêt à une riposte «forte» et «douloureuse» aux pénalités annoncées par Washington après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes d'Ukraine.
L'Union européenne s'active pour se réunir et trouver des solutions à cette crise. Un sommet se tiendra jeudi soir, avec les 27 membres, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel.
Un communiqué de l'Elysée faisait état d'une réunion importante, pour prouver que «nous sommes unis» et que «la famille européenne se rassemble» pour contrecarrer les plans russes. L'Elysée souligne également que cette réunion extraordinaire préparera les sanctions qui seraient prises en cas d'invasion de l'Ukraine par la Russie, ainsi que les éventuelles conséquences économiques et migratoires.
Selon Linda Thomas-Greenfield, devant l'Assemblée générale des Nations unies, l'ambassadrice américaine de l'ONU explique que la crise ukrainienne entraînerait plus de cinq millions de réfugiés.
Le Parlement ukrainien a adopté mercredi soir, à une large majorité, l'introduction de l'état d'urgence nationale face à la menace d'une invasion russe. Cette mesure doit notamment permettre de renforcer la protection de l'ordre public, selon le secrétaire du Conseil de sécurité et de la défense nationale, Oleksiï Danilov.
«La politique agressive de la Russie vis-à-vis de notre pays a été et reste le défi principal pour notre sécurité», a déclaré devant les députés Oleksiï Danilov.
Le Kremlin a affirmé mercredi soir que les responsables des «républiques» séparatistes prorusses autoproclamées dans l'est de l'Ukraine avaient demandé l'«aide» du président russe, Vladimir Poutine. Ce afin de «repousser l'agression» de l'armée ukrainienne.
Le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse étatiques russes, a déclaré que ces deux régions rebelles prorusses avaient «demandé l'aide du président de la Russie pour repousser l'agression des forces armées» ukrainiennes.
Il a expliqué que l'aide avait été requise «sur la base» des traités d'amitié conclus cette semaine avec Moscou et qui ouvrent la porte à une présence de l'armée russe sur ces territoires rebelles.
Le Conseil fédéral préfère avancer avec prudence dans le dossier russo-ukrainien. Il entend d'abord analyser la situation, avant de prendre une décision sur d'éventuelles sanctions.
Dans une posture attentiste, le Conseil fédéral, par l'intermédiaire de Livia Leu, a annoncé attendre avant d'annoncer d'éventuelles sanctions. Il veut avant tout éviter que la Suisse ne soit utilisée comme une plateforme pour contourner les sanctions occidentales. (ats/svp)