Une panne du système informatique a marqué le premier jour de l'adoption par le Salvador du bitcoin comme monnaie légale, à côté du dollar américain. La cryptomonnaie a également subi une forte chute de sa valeur, avant de rebondir légèrement.
A l'origine de cette initiative il y a le président Nayib Bukele, qui assure que cette décision permettra aux Salvadoriens d'économiser 400 millions de dollars de frais bancaires lors des envois d'argent par la diaspora.
Jusqu'à présent, «une grande de ces six milliards de dollars a été perdue par les intermédiaires», a déclaré récemment le président. Cet argent représente 22% du produit intérieur brut, soit l'un des ratios les plus élevés au monde.
Fait intéressant, le Salvador n'a pas de devise nationale: le dollar américain fait office de monnaie officielle. Ce qui semble aller très bien pour la plupart des habitants du pays.
Plus des deux-tiers des 6,5 millions de Salvadoriens s'opposent en effet à la décision du président Bukele. De plus, selon un sondage, 65,2% de la population n'est pas intéressée par le téléchargement du porte-monnaie électronique nécessaire pour effectuer des transactions de la vie quotidienne en bitcoins
Des économistes, mais également la Banque Mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque interaméricaine de développement (BID) ont exprimé leur scepticisme.
Cette mesure aura «un impact négatif» sur les conditions de vie des Salvadoriens en raison de la forte volatilité du taux de change du bitcoin et aura un impact sur les prix des biens et services, estime l'économiste de l'université du Salvador Oscar Cabrera. (asi/ats)