Les Français ont commencé à voter, dimanche, au premier tour d'une présidentielle pleine d'incertitudes. A midi, la participation atteignait 25,48%, soit trois points de moins qu'en 2017 (28,5%) et en 2012 (28,3%).
Elle est toutefois plus élevée de quatre points que le 21 avril 2002 (21,39%), année record pour l'abstention à un premier tour d'élection présidentielle.
Quelque 48,7 millions d'électeurs doivent choisir entre douze candidats, à l'issue d'une campagne étrange, marquée d'abord par la pandémie de coronavirus puis l'invasion russe en Ukraine qui a occulté une partie du débat.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h en métropole, alors qu'une partie des Français d'outre-mer ont commencé à voter dès samedi. Les premières estimations seront connues à 20h après la fermeture des derniers bureaux. Le ministère de l'Intérieur donnera à la mi-journée les premiers chiffres concernant la participation.
La peur de battre un record
Nombre de politologues craignent que le record d'abstention de 2002 (28,4%), le plus haut niveau jamais enregistré pour un premier tour d'une présidentielle, soit battu.
A Pantin, en région parisienne, Blandine Lehout, comédienne de 32 ans, n'ira pas voter:
"C'est la première fois de ma vie, mais là je les déteste tous. On est à un stade où ils me font peur"
A Marseille (sud-est), Carole Junique, 47 ans, qui travaille dans la fonction publique, est venue à la première heure. "En France, on a le droit de vote, c'est important de le garder; bien sûr on n'a qu'une voix parmi d'autres, mais si tout le monde se mobilise, ça peut changer les choses", souligne-t-elle.
Beaucoup ne cachent pas que leur choix a été difficile. Cédric Hodimont, la quarantaine, regrette ainsi d'avoir fait "un vote par défaut".
Les sondages prédisent que Macron devrait arriver en tête, devant Le Pen, comme lors du précédent scrutin en 2017, avec le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon en troisième position.