Jeudi 20 janvier, le New York Times et la NBC ont cité des conclusions préliminaires de la CIA sur les incidents survenus pour la première fois chez des diplomates américains et canadiens en 2016 dans la capitale cubaine et qui se sont produits récemment à Genève.
Ce mal mystérieux, connu sous le nom du «syndrome de la Havane» et parfois comparé à des «attaques acoustiques» attribuées par certains à la Russie, ne serait pas imputable à cet adversaire étranger ou à une tout autre puissance étrangère.
«Concernant des centaines de cas, l'agence a trouvé des explications plausibles et alternatives» à une opération étrangère, selon des sources citées par NBC. Mais l'enquête de la CIA se poursuit concernant une vingtaine de cas qui restent inexpliqués.
Dans les médias, on appelle toutefois à la vigilance face à ces nouvelles informations importantes. «Le rapport intermédiaire n'était pas une conclusion finale de l'administration Biden ou de l'ensemble de la communauté du renseignement», a précisé NBC, citant des responsables américains. Une affirmation que corroborent certaines victimes considérant que les observations du service de renseignement «ne peuvent pas et ne doivent pas être le dernier mot sur la question». La CIA a également tenu a rappeler le caractère préliminaire de sa découverte:
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est engagé en novembre 2021 à «faire toute la lumière» sur le «syndrome de la Havane», nommant deux diplomates chevronnés sur ce dossier. Depuis son apparition à La Havane, des cas touchés par ce syndrome ont été successivement signalés en Chine, Allemagne, Australie, Russie, Autriche et même à Washington. Le Wall Street Journal avait de son côté mentionné dernièrement des cas présumés à Genève.
Le département d'Etat refuse de fournir une estimation du nombre de personnes touchées, le chiffre de 200 est évoqué.
Depuis le début, les autorités américaines ont oscillé, certains responsables minimisant des symptômes parfois attribués au stress, d'autres évoquant en privé de possibles attaques par ondes radio et soupçonnant des pays comme la Russie.
Mais cette thèse est aussi remise en cause par certains scientifiques, qui jugent improbable une cause commune pour tous les cas signalés. (ats/mndl)