Les forces de l'ordre avaient attendu une heure dehors.
Le constat glaçant de Steven McCraw, directeur du département de la sécurité publique du Texas, lors d'une conférence de presse tendue. «Si je pensais que ça pouvait aider, je m'excuserais», a-t-il ajouté, manifestement ému.
Dix-neuf agents sur place ont attendu une unité d'intervention de la police aux frontières, environ une heure après que le tireur se soit introduit mardi dans le bâtiment. Pendant ce temps, un ado de 18 ans à peine a tué 19 enfants et 2 enseignantes.
La police a néanmoins reçu de nombreux appels de plusieurs personnes se trouvant dans les deux salles de classe touchées, dont un d'une enfant à 12h16, plus d'une demi-heure avant l'intervention de la police à 12h50, prévenant que «huit à neuf élèves étaient vivants», a déclaré M. McCraw. Lors d'un de ses premiers appels, cette élève, qui avait prévenu qu'il y avait plusieurs morts, a demandé: «s'il vous plaît, envoyez la police maintenant».
Autant dire que ce délai d'intervention a été vivement critiqué.
Sommé de s'expliquer devant les journalistes, le responsable a affirmé que:
A quelques heures de route de là, le premier lobby américain des armes, la National Rifle Association, tenait sa convention annuelle à Houston, secouée par une polémique due au timing de l'événement.
Des politiciens et des stars de la musique country ont annulé leur venue. La NRA a promis que cette grand-messe serait l'occasion de «réfléchir» à ce qui s'est produit à Uvalde - un drame à propos duquel l'organisation s'était dédouanée de toute responsabilité.
En fin de matinée, des milliers d'amateurs d'armes à feu déambulaient déjà dans le vaste palais des congrès rempli de stands de fabricants, exposant fusils semi-automatiques et équipements de chasse. «J'ai des armes à feu dans chaque pièce de ma maison», répondait en riant un sexagénaire, quand on lui demandait si le fusil qu'il envisageait d'acheter serait son premier. (mbr/ats)