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Biden a signé la loi pour limiter la violence par arme à feu

Biden a signé la loi pour limiter la violence par arme à feu

Le Congrès américain a adopté vendredi une loi qui régule le port d'armes à feu. Bien qu'en deçà des espérances du président Joe Biden, il l'a toutefois signée samedi. Qu'est-ce que change cette mesure? Voici les explications.
25.06.2022, 10:1026.06.2022, 10:16
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Le Congrès américain a adopté vendredi une loi qui régule le port d'armes à feu.Image: sda

Le Congrès américain a adopté vendredi sous les applaudissements une loi soutenue par des membres des deux partis qui vise à mettre en place une régulation des armes à feu, la plus importante en près de 30 ans.

Après le Sénat jeudi, la Chambre des représentants a approuvé un ensemble de mesures instaurant de nouvelles limitations sur les armes et consacrant des milliards de dollars à la santé mentale et à la sécurité dans les écoles.

Joe Biden a signé samedi la loi visant à mettre en place une régulation des armes à feu. Ce texte, le plus important en près de 30 ans, reste bien en deçà de ce qu'ambitionnait le président américain.

L'initiative parlementaire avait été lancée après le massacre d'Uvalde, qui a fait 21 morts dont 19 enfants dans une école primaire du Texas fin mai, et celui de Buffalo dans l'Etat de New York, au cours duquel 10 personnes noires ont été tuées dans un supermarché mi-mai.

Le texte met notamment en avant le soutien à des lois, Etat par Etat, qui permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu'elles possèdent.

Il veut aussi:

  • renforcer la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d'armes âgés de 18 à 21 ans
  • instaurer un meilleur contrôle de la vente illégale d'armes,
  • améliorer le financement de programmes dédiés à la santé mentale.

Mais les mesures proposées restent très loin de ce que voulait le président Biden, comme l'interdiction des fusils d'assaut.

Après une série de fusillades meurtrières, le texte constitue malgré tout une première depuis des décennies.

L'impossible devenu possible

Dans une Amérique profondément divisée, un accord au Congrès entre élus démocrates et républicains est en effet rare, d'autant plus sur ce sujet très clivant.

Parmi les élus républicains à la Chambre, 14 ont outrepassé les consignes de leur chef Kevin McCarthy pour voter en faveur du projet de loi.

Le vote est intervenu au lendemain de l'invalidation par la Cour suprême -dont la majorité des juges sont conservateurs- des «restrictions» au port d'armes prévues depuis 1913 par une loi de l'Etat de New York.

Cette décision, très attendue, a clairement affirmé pour la première fois que les Américains avaient le droit de porter des armes hors de leur domicile.

Jeudi, en réaction à l'adoption de la loi sur la violence par arme à feu, le chef démocrate de la majorité au Sénat Chuck Schumer s'est félicité que la chambre haute ait «fait quelque chose que beaucoup pensaient impossible il y a encore quelques semaines: nous avons adopté la première loi marquante en trente ans sur la sécurité liée aux armes».

Son homologue républicain Mitch McConnell avait estimé que cette loi rendrait les Etats-Unis plus sûrs «sans que notre pays soit moins libre».

Aussitôt le texte dévoilé, la NRA, le puissant lobby des armes, avait exprimé son opposition au texte, jugeant au contraire qu'il pourrait être utilisé pour «restreindre les achats d'armes légales».

Le projet «laisse trop de latitude aux représentants de l'Etat et contient également des dispositions indéfinies et trop générales, invitant à une ingérence dans nos libertés constitutionnelles», a-t-elle dit dans un communiqué.

La réaction de Biden

«Bien que cette loi n'englobe pas tout ce que je veux, elle comprend des mesures que je réclame depuis longtemps et qui vont sauver des vies»
Joe Biden, président des Etats-Unis

Les mesures proposées restent très loin de ce que voulait Joe Biden, comme l'interdiction des fusils d'assaut. Après une série de fusillades meurtrières, le texte constitue malgré tout une première depuis des décennies.

Evoquant la difficulté de faire passer une loi sur un sujet aussi sensible aux Etats-Unis dans un Congrès divisé, le président a qualifié la nouvelle législation de «monumentale».

Le message des victimes des fusillades, a-t-il dit, était «faites quelque chose (...), bon sang, faites quelque chose». «Eh bien aujourd'hui, nous avons fait quelque chose», a-t-il affirmé. «Je sais qu'il y a encore beaucoup de travail à faire et je n'abandonnerai jamais», a-t-il promis. (ats/myrt)

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