Si le doute était encore permis, le trailer de Harry&Meghan l'a balayé en très exactement une minute et dix-sept secondes: le duc et la duchesse de Sussex ont ouvert les hostilités. L'assaut contre Buckingham Palace est lancé.
Dans un second teaser dévoilé lundi, Harry évoque des «fuites» ou encore un «jeu sale» - dont on attend avec inquiétude de découvrir les détails lors de la sortie des premiers épisodes, le 8 décembre.
Une anxiété partagée par l'équipe de communication de Buckingham Palace. Le palais s'attend moins à un show distrayant de la trempe de The Crown qu'à une suite de révélations explosives pouvant nuire à la famille royale et à sa réputation, estime l'édition américaine de Vanity Fair.
Dans leur documentaire, les Sussex n'auraient pas pour seule intention de blâmer la pression exercée par la presse et les médias britanniques: ils auraient également les courtisans et l'institution royale dans le viseur.
Le duo terrible avait déjà affirmé que le personnel avait été depuis longtemps dressé et briefé pour prendre position en faveur d'autres membres de la famille royale - une accusation que le palais dément avec véhémence.
La bande-annonce laisse aussi présager qu'Harry et Meghan développeront leurs accusations d'un «racisme institutionnalisé» au sein de la Couronne.
Reste à voir si la série épargnera les membres de leur famille. Cependant, selon l'expert royal du Daily Mail Richard Eden, et à en juger par le trailer, c'est mal parti: «Ils visent clairement le prince William et Catherine.»
Et c'est sans oublier Spare, ouvrage autobiographique au vitriol, signé du prince Harry et programmé pour janvier 2023, qui n'épargnera personne.
Dans ses pages brûlantes, Harry réserverait notamment quelques balles à sa belle-mère, la reine consort Camilla, qu'il considère comme une «usurpatrice». C’est elle qui serait à l’origine des remarques jugées racistes sur la couleur de peau d’Archie, fils aîné du couple.
A l'aube de potentiels scandales en cascade, Buckingham est sur les dents. Selon des informations récentes, plusieurs courtisans auraient tenu des pourparlers de crise. Au point que les maisons du roi Charles et du prince William adoptent une stratégie différente.
Le duc de Cambridge a déjà indiqué qu'il ne tolérerait aucune accusation de racisme. Lorsque sa propre marraine, Lady Susan Hussey, s'est empêtrée dans un scandale il y a dix jours, le prince n'a pas hésité à prendre ses distances publiquement.
Selon un initié auprès de Vanity Fair, le prince pourrait demander à son équipe de communication de faire un commentaire «si le documentaire fait des allégations fausses ou préjudiciables».
William pourrait être plus enclin à s'exprimer, en particulier s'il sent qu'il doit se défendre ou défendre sa famille contre quelque chose de grave, comme le racisme.
A l'inverse, le roi Charles pourrait la jouer plus discret. Son équipe de communication se tâte encore à émettre le moindre commentaire public. «Le message du palais sera le devoir», affirme une source.
La principale stratégie consiste à surmonter la tempête sans trop attirer l'attention sur le documentaire.
Le roi est un fervent défenseur du mantra séculaire: «Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer», si brillamment illustré par sa mère, Elizabeth II, avant lui. Une stratégie éprouvée qui leur a bien servi dans le passé.
Les trois premiers épisodes de Meghan&Harry seront diffusés trois mois jour pour jour après la mort de la Reine. Un premier assaut, mais pas le dernier.
«Je sens qu'ils retiennent beaucoup pour les trois épisodes suivants. J'ai peur à l'idée de penser à ce qu'il y a dedans», spécule Richard Eden.
Second couperet le 15 décembre, en plein service de chants de Noël de la princesse Kate.