Des milliers d'habitants désespérés de l'île grecque d'Eubée en flammes observaient comme des «morts-vivants» dimanche le brasier qui consumait leurs villages et leurs terres. La vague d'incendies de forêts en Grèce dure depuis 12 jours.
Le sinistre de l'île d'Eubée, la deuxième plus grande de Grèce, restait le plus préoccupant du pays. «D'après ce que l'on voit, le feu n'est pas près d'être sous contrôle», a déclaré le maire de Mantoudi, une commune d'Eubée, sur Skai TV.
En proie aux feux depuis six jours, cette langue de terre coincée entre l'Attique et la mer Égée offrait un panorama apocalyptique. Le long des routes, les résidents aspergeaient d'eau leurs terrains, tandis que les flammes engloutissaient les épaisses zones boisées.
«Les forces ne sont pas suffisantes», a martelé Giorgos Kelaïtzidis, vice-gouverneur d'Eubée. «La situation est critique à l'heure actuelle», a-t-il dit, «on livre un combat titanesque». Selon lui, au moins 35 000 hectares et des centaines de maisons ont brûlé.
Quelque 2000 habitants de l'île ont été évacués et relogés dans des hôtels. Sur la plage de Pefki, où 350 habitants supplémentaires ont été évacués dimanche, des ferrys et des navires militaires attendaient d'embarquer les personnes âgées et handicapées se présentant régulièrement.
Aux portes d'Athènes, l’autre incendie qui a détruit des dizaines d'habitations et d'entreprises était en rémission dimanche, selon les pompiers grecs.
En Turquie, les soldats du feu luttaient toujours contre les flammes dans la région de Mugla. Mais la situation s’est stabilisée.