Ghazaleh Chalabi, Hadis Najaf, Hananeh Kian. Un seul combat, plusieurs visages. Il y a neuf jours, la population iranienne s'est littéralement soulevée à la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme arrêtée mi-septembre pour «port de vêtements inappropriés». Des manifestations, menées principalement par les femmes, ont éclaté dans tout le pays. Dans les rues, mais également sur les réseaux sociaux. Un mouvement de protestation qui fait de dramatiques ravages. Chiffres officiels? 41 décès. Chiffres de l'ONG Iran Human Rights, basée à Oslo? 54.
Le patron iranien de la Justice n'a d'ailleurs jamais caché sa volonté de ne faire preuve «d'aucune indulgence» face aux manifestantes. Pour tenter de contenir un maximum l'élan de colère de son peuple, le gouvernement a fortement restreint l’accès à Internet et aux réseaux mobiles. Ce qui n'empêche pas les citoyens, principalement relayés par la diaspora et les organisations non gouvernementales, de faire trembler les réseaux sociaux.
Résultat, depuis quelques jours, les femmes, mais aussi les hommes tombés sous les balles de la «police des mœurs», ont un visage. Autant de symboles d'une révolte qui n'est pas sans rappeler le phénomène qui a conduit au «Printemps arabe».
Ghazaleh Chalabi is also one of the victims who is slaughtered by the killing troops of the Iranian ayatollahs during the bloody crackdown of the protests for freedom Iran.#MahsaAmini#مهسا_امینی#IranProtests2022#OpIran pic.twitter.com/rsCVhhYWEQ
— Darya Safai MP (@SafaiDarya) September 25, 2022
Her name is Hananeh Kian. She was 23 years old when she was shot dead yesterday in Noshahr, Iran. One of the dozens of ppl lost their lives during the recent protests. No justification for excessive & arbitrary use of firearms against people. #حنانه_کیا #مهسا_امینی #Mahsa_Amini pic.twitter.com/BZKj9Y8txK
— Omid Memarian (@Omid_M) September 23, 2022
De leur côté, les autorités nient toujours toute implication dans la mort de Mahsa Amini, 22 ans. (fv)