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Révolte en Iran: Hadis Najaf et Ghazaleh Chalabi criblées de balles

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Révolte en Iran: ces femmes criblées de balles dont on découvre le visage

Ghazaleh Chalabi, Hadis Najaf, Hananeh Kian. Depuis le début de la révolte iranienne, les réseaux sociaux ressemblent à un tombeau ouvert: après neuf jours de manifestations, et la mort de Mahsa Amini, 54 jeunes femmes auraient déjà perdu la vie. La sauvage répression de la «police des mœurs» a, désormais, plusieurs visages.
26.09.2022, 16:5326.09.2022, 19:45
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Ghazaleh Chalabi, Hadis Najaf, Hananeh Kian. Un seul combat, plusieurs visages. Il y a neuf jours, la population iranienne s'est littéralement soulevée à la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme arrêtée mi-septembre pour «port de vêtements inappropriés». Des manifestations, menées principalement par les femmes, ont éclaté dans tout le pays. Dans les rues, mais également sur les réseaux sociaux. Un mouvement de protestation qui fait de dramatiques ravages. Chiffres officiels? 41 décès. Chiffres de l'ONG Iran Human Rights, basée à Oslo? 54.

Le patron iranien de la Justice n'a d'ailleurs jamais caché sa volonté de ne faire preuve «d'aucune indulgence» face aux manifestantes. Pour tenter de contenir un maximum l'élan de colère de son peuple, le gouvernement a fortement restreint l’accès à Internet et aux réseaux mobiles. Ce qui n'empêche pas les citoyens, principalement relayés par la diaspora et les organisations non gouvernementales, de faire trembler les réseaux sociaux.

L'ONG Human Right Activists News Agency (HRANA) a publié les portraits des manifestants décédés et appelle les internautes à fournir toute information sur les victimes, afin de documenter leur mort.
L'ONG Human Right Activists News Agency (HRANA) a publié les portraits des manifestants décédés et appelle les internautes à fournir toute information sur les victimes, afin de documenter leur mort.

Résultat, depuis quelques jours, les femmes, mais aussi les hommes tombés sous les balles de la «police des mœurs», ont un visage. Autant de symboles d'une révolte qui n'est pas sans rappeler le phénomène qui a conduit au «Printemps arabe».

Des visages de la révolte

De leur côté, les autorités nient toujours toute implication dans la mort de Mahsa Amini, 22 ans. (fv)

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Video: watson
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